Arabie Saoudite : les relations avec Israël se rapprochent d'une normalisation, assure le prince héritier Mohammed ben Salmane
"On s'en rapproche tous les jours." L'Arabie saoudite et Israël se "rapprochent" d'une normalisation de leurs relations, a déclaré mercredi 20 septembre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane dans une interview réalisée par la chaîne américaine Fox News. Cette normalisation entre dans le contexte tendu de la question palestinienne "qui est très importante" que "nous devons résoudre", a ajouté le prince héritier. "Nous espérons qu'elles aboutiront à un résultat qui facilitera la vie des Palestiniens et qui permettra à Israël de jouer un rôle au Moyen-Orient", a-t-il déclaré.
Cette éventuelle normalisation des relations entre les deux pays n'est pas vu d'un bon œil par l'Iran, a affirmé le président iranien Ebrahim Raïssi depuis New York lors d'une conférence de presse en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
"Nous pensons qu'une relation entre des pays de la région et le régime sioniste serait un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien et de la résistance palestinienne."
Ebrahim Raïssi, président iranienen conférence de presse
"Pour autant, initier une relation entre le régime sioniste et n'importe quel régime de la région dans le but d'apporter la sécurité à ce régime sioniste ne remplira évidemment pas cet objectif", a averti le président de l'Iran. Israël a déjà normalisé ses relations avec cinq pays arabes : Bahreïn, l'Egypte, la Jordanie, le Maroc et les Emirats arabes unis.
La menace nucléaire
La situation nucléaire en Iran est scrutée avec attention par l'Arabie Saoudite. "Nous nous préoccupons du fait qu'un pays puisse se doter d'une arme nucléaire. C'est une mauvaise chose", a exprimé Mohammed ben Salmane. "Ils n'ont pas besoin de se doter d'une arme nucléaire parce qu'ils ne peuvent pas l'utiliser", a-t-il ajouté. Cela reviendrait selon lui à déclencher "une guerre avec le reste du monde". "S'ils en obtiennent une, on devra en avoir une, nous aussi", a-t-il prévenu. L'Iran dément vouloir obtenir l'arme nucléaire, mais ses stocks d'uranium enrichi ont dépassé les niveaux autorisés par l'accord de 2015 sur le nucléaire, conclu sous Barack Obama et dont s'était retiré l'ancien président Donald Trump.
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