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Une humanitaire franco-tunisienne, otage au Yémen depuis décembre, demande l'aide de François Hollande dans une vidéo

Jusqu'à cette vidéo, on ignorait que Nourane Houas possédait la nationalité française. Il n'y avait plus d'otage français dans le monde depuis la libération d'Isabelle Prime en août dernier.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une employée de la Croix-Rouge à l'aéroport de Sana'a, au Yémen, le 10 avril 2015. Une humanitaire franco-tunisienne de l'ONG, Nourane Houas, a été enlevée dans le pays le 1er décembre 2015. (MOHAMMED HAMOUD / AFP)

Une humanitaire franco-tunisienne de la Croix-Rouge, Nourane Houas, a été enlevée au Yémen le 1er décembre. Vendredi 6 mai, elle est apparue dans une vidéo, datée du 13 avril, la première preuve de vie diffusée par ses ravisseurs. Elle y demande l'aide du président yéménite en exil et de François Hollande. Sur Twitter, le porte-parole du quai d'Orsay a confirmé qu'elle avait la double nationalité française et tunisienne. Depuis la libération d'Isabelle Prime - elle aussi retenue au Yémen - en août 2015, il n'y avait plus aucun otage français retenu dans le monde.

Enlevée par des hommes armés à Sana'a, la capitale

La Croix-Rouge et les autorités locales avaient annoncé l'enlèvement de la jeune femme le 1er décembre, mais le fait qu'elle possédait également la nationalité française n'avait pas été révélé.

Nourane Houas a été enlevée par des hommes armés alors qu'elle quittait son domicile à Sana'a, la capitale du Yémen, dans un véhicule de la Croix-Rouge. Elle était responsable d'un programme de protection humanitaire au sein de la mission de l'ONG dans le pays. Un employé yéménite, enlevé avec elle, avait été relaché au bout de quelques heures.

Elle évoque sa "très mauvaise" santé

La vidéo de 39 secondes a été partagée vendredi par plusieurs sites d'information yéménites. Sur Twitter, la Croix-Rouge a demandé à ce qu'elle ne soit pas diffusée.

Nourane Houas s'y exprime en français. Elle s'adresse à François Hollande, mais aussi au président en fuite du Yémén, Abd Rabbo Mansou Hadi, et à la coalition internationale qui le soutient, menée par l'Arabie Saoudite. Elle leur demande "de [la] secourir d’une mort proche" en accédant aux demandes de ses ravisseurs, et évoque une santé "très mauvaise". France 24, qui a visionné ces images, explique que le visage de la jeune femme est "amaigri et fatigué".

Le message n'apprend rien sur le lieu de sa captivité ni l'identité de ses ravisseurs. Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes à France 24, estime que cet enlèvement est plus probablement lié à "des motifs crapuleux". "Les services de l’État sont pleinement mobilisés en appui des efforts du CICR pour obtenir sa libération", a indiqué le ministère de Affaires étrangères.

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