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Qu'est-ce que le PNUD, le programme onusien qu'avait visé Ségolène Royal ?

Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), dont le siège est à New York, est un programme de l'ONU né en 1965 de la fusion de plusieurs organismes liés au développement. C'est la tête de ce «programme», au budget de plus de 4,5 milliards de dollars par an, qu'avait visé l'actuelle ministre française de l'Environnement, Ségolène Royal, avant d'avouer son échec pour ce poste.

Pierre Magnan

France Télévisions

Publié le 14/04/2017 12:22 Mis à jour le 14/04/2017 14:07

Temps de lecture : 3min

La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a reconnu le 12 avril qu'elle ne sera pas la prochaine directrice du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), la plus grande agence de l'ONU, basée à New York. L'Allemand Achim Steiner pourrait être nommé à la tête de cette agence.

«Présent dans quelque 170 pays et territoires, le PNUD est l’un des principaux organismes multilatéraux de développement contribuant à éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités et l’exclusion.» C'est ainsi que le PNUD se définit sur son site internet.

Selon son administratrice, Helen Clark, qui quitte justement son poste en avril 2017, «le PNUD peut offrir une expertise thématique spécifique en termes d'éradication de la pauvreté; de réduction des inégalités; de gouvernance démocratique; d'environnement, d'énergie et de changement climatique; de genre, de santé; et d'interventions dans des contextes fragiles».

Le PNUD, plus grande agence onusienne créée en 1965 (résolution 2029), a pour but d'aider au développement des pays les plus pauvres. Concrètement, ce programme onusien travaille à promouvoir la gouvernance démocratique, à réduire la pauvreté, prévenir les crises (catastrophes, guerres...), aider à la gestion durable; à empêcher la propagation des épidémies...

L'organisme onusien mène des actions dans 170 pays, pour des opérations de long terme ou des opérations plus ponctuelles.

Parmi les grands objectifs du PNUD, figure le développement durable (ODD, objectifs de développement durable). Ce dossier est particulièrement mis en avant avec 17 objectifs qui «visent à faire dès maintenant les bons choix pour améliorer, de manière durable, le sort des générations futures. Ils proposent à chaque pays une marche à suivre et des cibles claires, en accord avec ses priorités et les défis écologiques globaux».

Un financement international
Le PNUD dispose d'un budget d'environ 4,5 milliards de dollars par an. Les pays membres de l'ONU sont les principaux donateurs, mais le programme peut aussi trouver d'autres financements. Le PNUD dépend des finances publiques des Etats donateurs et peut voir ses ressources varier d'une année sur l'autre.

Les ressources financières du PNUD proviennent dans leur intégralité de contributions volontaires des Etats membres des Nations Unies, d’organisations multilatérales et d’autres sources. «Cinquante et un Etats Membres ont contribué aux ressources de base à hauteur de 704 millions de dollars, contre 793 millions de dollars en 2014. Les contributions effectuées à ses autres ressources, affectées à des fins particulières, ont atteint en 2015 un total de 3,8 milliards de dollars, dont 2,3 milliards de dollars provenant de gouvernements, et 1,5 milliard de dollars d’entités multilatérales et d’autres partenaires», précise le PNUD.

Création de l'Indice de développement humain
Au-delà des innombrables actions de terrain menées en partie ou totalement grâce à l'appui du PNUD, on doit à l'organisation internationale la création de l'indice de développement humain. Cet indice (IDH) a été créé en 1990 pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. L'IDH est basé sur trois critères: le PIB par habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'éducation.

C'est une façon plus précise de mesurer le développement d'un pays que le seul PIB.