Quatre Français retenus au Qatar, leurs femmes appellent à l'aide
Elles ont tenu à pousser un "cri de colère".
Devant la presse, les femmes de quatre Français retenus au Qatar ont appelé les
autorités françaises à l'aide. Les histoires de ces quatre hommes se ressemblent.
Leur avocat, maître Franck Berton a déjà évoqué leur situation samedi dernier parlant
de "séquestration" et "d'abus de confiance" .
Ces hommes sont en effet
au cœur de plusieurs affaires avec en toile de fond un même moyen de pression :
l'obligation pour les étrangers installés au Qatar mais qui souhaitent quitter
le pays d'obtenir un visa de sortie du territoire.
Visa contre retrait de plainte
Ainsi Johanna Belounis, l'épouse de Zahir Bélounis a
expliqué l'histoire de son mari. Ce footballeur franco-algérien est parti jouer
au Qatar en 2007. En 2013, il décide d'attaquer son club qui ne lui a plus
versé de salaire depuis près de deux ans. On lui explique alors que s'il
souhaite obtenir son visa de sortie, il doit d'abord retirer sa plainte.
L'histoire
de Jean-Pierre Marongiu est tout aussi kafkaïenne. Après avoir investi plus de
deux millions d'euros pour monter une affaire dans le pays, ses partenaires
qataris exigent de reprendre ses parts gratuitement. Jean-Pierre Marongiu refuse, se voit
priver d'un visa de sortie et tente de s'enfuir du Qatar en kayak, arrivant au Bahreïn
où les autorités françaises le remettent à leurs homologues locaux, qui eux-mêmes
le livrent aux gardes-côtes qataris. Selon son épouse, son mari est un
"vieux jouet sur une étagère" que le Qatar aimerait bien jeter.
Combat du pot de terre contre le pot de fer
Lors d'un point presse
électronique, le Quai d'Orsay a expliqué avoir "toujours répondu aux
sollicitations de M. Marongiu. Elle lui a apporté toute l'aide consulaire
nécessaire et elle continuera de le faire".
Par ailleurs, Un autre
chef d'entreprise Nasser Al-Awartany et un entraîneur de football Stéphane
Morello sont également représentés par l'avocat français, qui doit se rendre à
Doha pour rencontrer les quatre hommes début septembre.
Franck Berton Berton a
annoncé qu'une plainte au pénal serait déposée. Parmi les sponsors des quatre
hommes, qui s'étaient portés garants pour leur venue au Qatar, se trouvent
plusieurs membres de la famille royale. "On sait bien que c'est le
combat du pot de terre contre le pot de fer. (...) C'est parce que c'est au Qatar
qu'on n'en parle pas", a dit l'avocat.
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