Regards croisés de deux Français qui ont vécu le Débarquement
Le soleil se lève à peine dans le village de Bernières-sur-Mer en ce 6 juin 1944. Dans une maison en pierres qui fait face à l'église, un petit garçon de quatre ans et demi se réveille en sursaut. On est à quelques centaines de mètres de Juno Beach : "Un obus tombe dans le jardin, à côté. La fenêtre vole en éclats. On s'était réfugiés sous l'escalier. Une joie formidable qui étreint toute la famille. Tout le monde a compris que c'est le Débarquement".
A quelques kilomètres de là, plus à l'ouest, Bernard Dargols foule la plage d'Omaha Beach avec son unité de renseignement. Il a 24 ans. En stage à New York au moment où la guerre éclate, il s'est engagé volontairement dans l’armée américaine. Il raconte son débarquement : "Et là se déclenche un bombardement incroyable, non pas de la part des Allemands mais de la part des navires alliés au-dessus de nos têtes… " Avant de décrire les "rapports de très grande fraternité" entre soldats.
La 2e division d’infanterie de Bernard Dargols gagne ensuite la Bretagne puis les Ardennes. En juillet, le Français rejoindra le contre-espionnage américain. Claude Quétel lui va profiter de l’indulgence du cuisinier de la police militaire canadienne installée durant trois mois en face de chez lui pour goûter aux joies des bonbons, du chocolat et du pain blanc.
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