Syrie : après une attaque chimique présumée, Paris et Washington réagissent
En Syrie, une ONG proche des rebelles accuse Damas d'être à l'origine d'une attaque chimique. Une réunion d'urgence du conseil de sécurité de l'ONU aura lieu lundi 9 avril.
Les hélicoptères du régime syrien viennent de larguer leurs bombes sur Douma, en Ghouta orientale, samedi 7 avril. Une fumée suffocante envahit les rues. Les casques blancs, ces secouristes bénévoles qui filment leurs interventions dans les zones rebelles, se ruent dans les décombres à la recherche de survivants. Dans l'escalier gisent des victimes, le corps apparemment intact, et de l'écume aux lèvres. Dans les hôpitaux de fortune, des enfants sont placés sous assistance respiratoire. Il y aurait des dizaines de cas de suffocation. Des victimes sont aspergées d'eau afin de neutraliser l'effet du poison. Les secouristes dénoncent une attaque à l'arme chimique, sans doute au chlore. Le démenti du régime syrien est immédiat et de ses alliés russes et iraniens, qui crient à la manipulation.
"Il faudra payer le prix fort"
À Paris, Jean-Yves le Drian, ministre des Affaires étrangères, a exprimé ce dimanche son "extrême préoccupation devant les informations faisant état d'un nouvel usage d'armes chimiques (...) La France s'emploie activement (...) à vérifier la réalité et la nature de ces frappes". Dans un tweet, Donald Trump menace : "De nombreux morts (...) dans une attaque chimique en Syrie... Le président Poutine, la Russie et l'Iran sont responsables pour leur soutien à l'animal Assad. Il faudra payer le prix fort". Il y a un peu plus d'un an, une attaque chimique contre la ville rebelle de Khan Cheikhoun avait fait 83 morts. Les États-Unis avaient répliqué en lançant une frappe ciblée sur une base syrienne sans conséquence aucune sur le cours de la guerre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.