: Vidéo Syrie : de l'attaque chimique à la frappe américaine, une semaine sous tension
La mort de plus de 80 personnes, dont de nombreux enfants, à Khan Cheikhoun, mardi, a ému la communauté internationale et provoqué une réaction pour le moins musclée des Etats-Unis trois jours plus tard.
Serait-ce le tournant de la guerre en Syrie après des années d'un conflit sanglant ? Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a ordonné la première opération militaire américaine d'envergure contre le régime syrien, dans la nuit de jeudi à vendredi 7 avril. Un intense bombardement nocturne décidé en représailles à l'attaque chimique meurtrière que l'armée de Bachar Al-Assad est suspectée d'avoir lancée contre une petite ville et ses habitants, mardi 7 avril. Retour sur ces quatre jours de tension.
Mardi 4 avril : Khan Cheikhoun, ville martyre
Un raid aérien frappe Khan Cheikhoun, une petite ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Le bombardement fait au moins 86 morts, dont 27 enfants, et plus de 160 blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Selon des médecins sur place, les symptômes relevés sur les victimes sont similaires à ceux constatés sur celles d'une attaque chimique. L'opposition accuse le régime de Bachar Al-Assad d'avoir perpétré cette attaque, avec des "obus" contenant du "gaz toxique". L'armée syrienne dément "catégoriquement".
Mercredi 5 avril : la communauté internationale indignée
L'attaque chimique présumée soulève une vague d'indignation internationale. Etats-Unis, France, Grande-Bretagne... Plusieurs pays occidentaux mettent en cause le régime de Damas. L'Organisation mondiale de la santé et Médecins sans frontières suspectent à leur tour "un agent neurotoxique".
La Russie vole au secours de son allié syrien. Le ministère de la Défense russe accuse les rebelles, affirmant que l'aviation syrienne a frappé "un grand entrepôt terroriste" qui abritait "un atelier de fabrication de bombes, avec des substances toxiques".
Le président américain Donald Trump menace de passer à l'action et reconnaît qu'après cette attaque, son "attitude vis-à-vis de la Syrie et d'Assad a nettement changé".
Jeudi 6 avril : Poutine engage un bras de fer
Moscou affirme que Washington ne dispose pas d'information "objective", "fiable" et "réaliste". Le président russe, Vladimir Poutine, juge "inacceptable" d'accuser sans preuve le régime d'Assad.
Mais en Turquie, l'autopsie des corps de trois victimes "établit" un recours à des armes chimiques utilisées par le régime, selon le ministre turc de la Justice. Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson annonce que Washington "envisage une réponse appropriée".
Vendredi 7 avril : Trump ordonne un bombardement
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 59 missiles de croisière Tomahawk sont tirés par deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne d'Al-Chaayrate, d'où l'aviation syrienne aurait lancé son attaque contre Khan Cheikhoun. Dans la foulée, Donald Trump appelle toutes les "nations civilisées" à œuvrer pour faire cesser le bain de sang.
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