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Avion abattu par Damas : la Turquie menace, l'Otan la soutient

Ankara menace de riposter militairement à toute intrusion syrienne sur son territoire. L'Alliance atlantique lui apporte son soutien, mais n'envisage pas d'intervenir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, devant le Parlement turc à Ankara, mardi 26 juin. (ADEM ALTAN / AFP)

Après avoir joué la carte diplomatique le week-end dernier, les nouvelles attaques de Damas contre ses avions ont fait perdre son sang froid à Ankara. La Turquie a prévenu mardi 26 juin qu'elle riposterait à toute violation de sa frontière par la Syrie. Elle accuse le pays d'avoir abattu "intentionnellement" un de ses avions de chasse, et a juré de soutenir le peuple syrien jusqu'à la fin du régime "sanguinaire" de Damas.

"Les règles d'engagement des forces armées turques ont changé. Tout élément militaire qui posera un risque et un danger de sécurité à la frontière turque venant de la Syrie, sera considéré comme une cible" militaire, a prévenu le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan dans un discours au Parlement, où il a violemment condamné le régime syrien. Devant les députés de son parti (AKP, issu de la mouvance islamiste), Erdogan a dénoncé un "acte hostile" et une "attaque lâche du régime Al-Assad" contre la Turquie. "Ce dernier événement montre que le régime d'Assad est devenu une menace claire et proche pour la sécurité de la Turquie comme pour son propre peuple", a-t-il déclaré.

L'Otan, solidaire, n'envisage pas d'intervention

Dans le même temps, à Bruxelles, l'Otan s'est réunie à la demande d'Ankara et lui a annoncé son soutien. L'Alliance atlantique a jugé "inacceptable", mardi 26 juin, la destruction d'un avion de combat turc par la Syrie. L'Alliance a exprimé "sa solidarité" avec Ankara, a déclaré son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen. "La sécurité de l'Alliance est indivisible. Nous sommes aux côtés de la Turquie", a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion d'urgence qui a rassemblé les ambassadeurs des 28 pays membres de l'Otan à Bruxelles.

"Nous continuerons à suivre de très près et avec une grande préoccupation, et nous resterons saisis des développements à la frontière sud-est de l'Otan", a encore assuré le secrétaire général. La réunion de l'Otan s'est tenue à la demande de la Turquie, elle a permis au représentant turc de présenter l'incident de vendredi et aux alliés de s'exprimer. L'attaque contre l'avion turc est un "exemple supplémentaire du mépris des autorités syriennes pour les règles internationales, la paix et la sécurité, ainsi que pour la vie humaine", a estimé Fogh Rasmussen, qui n'a pas évoqué l'option militaire.

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