Cinquante-sept journalistes ont été tués en 2016
C'est un bilan moins lourd que celui de l'année précédente pour la profession.
Cinquante-sept journalistes ont été tués dans le monde en 2016 en raison de leur profession, principalement dans les pays en guerre, contre 67 en 2015, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières (RSF) publié lundi 19 décembre. Neuf "journalistes-citoyens" (surtout des blogueurs) et huit collaborateurs des médias ont également été assassinés cette année.
Cette baisse significative s'explique par le fait que de plus en plus de journalistes fuient les pays devenus trop dangereux : la Syrie, l'Irak, la Libye, le Yémen, l'Afghanistan, le Bangladesh ou le Burundi sont devenus en partie des trous noirs de l'information où l'impunité règne.
Parmi les 57 journalistes tués cette année, on compte cinq femmes, dont les Afghanes Mariam Ebrahimi, Mehri Azizi et Zainab Mirzaee, tuées en janvier à Kaboul dans un attentat-suicide. La quasi-totalité des journalistes ont été tués dans leur propre pays, sauf quatre, dont un Néerlandais et un Iranien tués par des tirs en Syrie, ajoute l'ONG.
La Syrie, notamment, est devenue un "enfer" en 2016 pour la profession, avec 19 journalistes tués, suivie de l'Afghanistan (10 tués), du Mexique (9), de l'Irak (7) et du Yémen (5).
De plus en plus de journalistes en prison
Près des trois quarts des tués cette année ont été sciemment visés en tant que journalistes, écrit RSF, pour qui "ces chiffres alarmants traduisent une violence de plus en plus délibérée" et "l'échec des initiatives internationales en faveur de la protection des journalistes". Au moins 780 journalistes ont été tués ces dix dernières années en raison de leur profession, selon le décompte de l'ONG.
Le nombre de journalistes incarcérés ou détenus dans le monde a cependant augmenté en 2016, une hausse notamment liée à la situation en Turquie où plus de 100 journalistes et collaborateurs de médias se trouvent aujourd'hui en prison, selon le bilan de RSF.
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