En Syrie, les premières évacuations médicales de la Ghouta orientale sont une "goutte", mais "c'est une bonne nouvelle"
En Syrie, quelques patients ont été évacués, dans la nuit de mardi à mercredi, de l'enclave près de Damas, bouclée par l'armée syrienne. Selon une ONG, les besoins d'assistance sont bien plus importants, mais "c'est un bon début".
En Syrie, les premières évacuations humanitaires de la Ghouta, à l'est de Damas, attendues depuis des semaines, ont commencé dans la nuit de mardi à mercredi 27 décembre. Cette zone rebelle assiégée par l'armée syrienne est totalement bouclée. Près de 400 000 personnes, dont de nombreux malades, sont prises au piège.
Une première "liste de 29 personnes"
Des ambulances transportant des malades ont quitté la Ghouta orientale, en direction de Damas. L'ONU demandait au régime syrien de permettre l'évacuation de 500 personnes nécessitant une aide médicale d'urgence. Des images ont été diffusées sur les réseaux sociaux par le Croissant Rouge syrien qui a conduit ces évacuations avec le Comité international de la Croix Rouge.
#Photos : @syredcrescent volunteers together with @ICRC just started to transfer cases in need of medical care from east #Ghouta to hospitals in #Damascus after long negotiations supported by Sarc President and @federation president pic.twitter.com/MTLCGElrfS
— Syrian Red Crescent (@SYRedCrescent) 26 décembre 2017
Certains patients ont pu enfin être transférés, mais on est loin du compte. Seuls quelques dizaines de patients, majoritairement des enfants, vont pouvoir bénéficier de soins médicaux d'urgence. Toutefois, c'est un premier pas, commente Ziad Alissa de l'Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM), l'une des seules ONG présentes dans cette région. "Ce transfert, c'est la première goutte", dit-il, en espérant que les évacuations se poursuivent.
Pour nous, c’est une bonne nouvelle. J’ai été en contact tout à l’heure avec des collègues médecins sur place. Ils m’ont confirmé qu’il y a une liste de 29 personnes.
Ziad Alissa, de l'UOSSMà franceinfo
Ces derniers jours, la Ghouta orientale a subi beaucoup moins de bombardements, mais cette zone reste bouclée par l'armée syrienne. Les évacuations auraient été rendues possibles par un accord avec le principal groupe rebelle de l’enclave qui aurait accepté en échange de libérer des prisonniers syriens. Mais les accès humanitaires sont toujours très limités et dans la Ghouta, des milliers de personnes, dont beaucoup d'enfants, souffrent de malnutrition.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.