Syrie : l'escalade qui a conduit aux frappes occidentales
Sept ans après le début de la guerre en Syrie, des armes chimiques ont été utilisées une nouvelle fois. Pour les Occidentaux, Bachar al-Assad a cette fois-ci franchi la ligne rouge. Retour sur l'escalade qui a conduit aux frappes de cette nuit du 13 au 14 avril.
Le 21 août 2013, le régime syrien lance une attaque chimique dans la Ghouta, banlieue de Damas. Plus de 1 300 civils sont tués, intoxiqués par le gaz sarin. Pour les États-Unis, c'est la ligne rouge à ne pas franchir. En France, le président Hollande soutient son homologue et appelle à punir Bachar al-Assad. Mais, au dernier moment, Barack Obama recule et opte pour une solution diplomatique : un accord avec les Russes sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, mais aucune intervention militaire.
Les frappes pourraient se répéter
Il faudra attendre le 4 avril 2017 et une nouvelle attaque chimique du régime au sud d'Alep pour que les États-Unis réagissent. Deux jours plus tard, les Américains tirent 59 missiles Tomahawk sur la base aérienne d'Al-Chaayrate d'où seraient partis les avions porteurs des armes chimiques. Cette nuit, un an plus tard, c'est ensemble que le Royaume-Uni, la France et les États-Unis ont ciblé la Syrie. En représailles à une nouvelle attaque chimique dans la Ghouta samedi dernier. 40 civils y ont perdu la vie. La France prévient, les frappes pourraient se répéter si la ligne rouge était à nouveau franchie.
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