L'ONU pourra enquêter en Syrie sur l'emploi éventuel d'armes chimiques
"La mission va se rendre en Syrie dès que possible", a déclaré le porte-parole des Nations unies, Martin Nesirky, mercredi 31 juillet.
Des responsables des Nations Unies vont pouvoir se rendre en Syrie et enquêter sur trois sites où l'utilisation d'armes chimiques a été rapportée, a annoncé l'ONU mercredi 31 juillet. "La mission va se rendre en Syrie dès que possible", a déclaré le porte-parole des Nations unies, Martin Nesirky. Deux envoyés spéciaux s'étaient rendus à Damas, la semaine précédente, pour des entretiens avec le vice-Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères syriens. La Syrie avait jusqu'à présent bloqué toutes les demandes d'enquête de l'ONU.
Les enquêteurs de l'ONU se rendront à Khan al-Assal, près de la ville d'Alep, où Damas affirme que les rebelles ont utilisé des armes chimiques le 19 mars, tuant au moins 26 personnes, dont 16 soldats syriens. L'opposition estime que c'est le régime qui a mis en scène l'attaque. Les deux autres sites visités par les enquêteurs de l'ONU seront Ataybah, près de Damas, où une attaque à l'arme chimique a été signalée en mars, et Homs, pour une attaque suspecte en décembre 2012.
Des médias ont vérifié l'utilisation des armes chimiques
Des journalistes du Monde avaient constaté l'utilisation de gaz sarin, fin mai, près du centre de Damas. Et le photographe Laurent Van der Stockt avait lui aussi observé que l'armée de Bachar Al-Assad faisait usage de ces armes, dans un reportage diffusé en juin sur France 2, dans "Envoyé spécial". Plusieurs pays occidentaux ont également accusé l'armée syrienne de recourir aux armes chimiques, dont la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. De son côté, la Russie, alliée de Damas, a affirmé détenir la preuve que les rebelles syriens avaient eux aussi utilisé du gaz sarin près d'Alep, en mars.
Cette question agite depuis des mois les observateurs internationaux, en raison de la toxicité des gaz utilisés. Le gouvernement syrien avait demandé une enquête des Nations unies dès le mois de mars et insistait pour que l'ONU se concentre sur le site de Khan al-Assal. Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, souhaitait un accès plus large et des enquêtes sur d'autres sites
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