Les combats en Syrie ont déplacé au moins 115 000 personnes dans le nord du pays, selon l'ONU

Les mouvements de population se poursuivent dans le nord de la Syrie, alors que la ville d'Alep est tombée aux mains des rebelles après de violents combats.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des déplacés kurdes fuient le nord d'Alep, en Syrie, le 4 décembre 2024. (DELIL SOULEIMAN / AFP)

La situation humanitaire continue de se dégrader en Syrie, dont le nord du pays est en proie à de très violents combats depuis plusieurs jours. "Plus de 115 000 personnes ont été déplacées à Idleb et dans le nord d'Alep", a alerté, mercredi 4 décembre, le coordinateur humanitaire régional adjoint de l'ONU pour la Syrie. David Carden a communiqué sur ce bilan à l'issue d'une visite à Idleb, ville du nord-ouest, bastion des groupes rebelles.

Les autorités kurdes, qui contrôlent des régions du nord-est de la Syrie, avaient par ailleurs lancé mercredi un appel "urgent" à l'aide humanitaire face à l'arrivée d'un "grand nombre" de déplacés. Les mouvements de population concernent aussi la Turquie, voisine de la Syrie. Près de 880 000 Syriens ont trouvé refuge dans les provinces turques de Gaziantep, Sanliurfa et Hatay, frontalières de la Syrie. Plus de 500 000 autres sont enregistrés à Istanbul, dans le nord-ouest, la plus grande ville du pays, selon les statistiques officielles.

Les groupes armés continuent de progresser

Les groupes armés emmenés par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont pris le contrôle d'Alep, la deuxième ville du pays. Opposés à Bachar al-Assad, ils sont arrivés mardi "aux portes" de la grande ville de Hama, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG qui dispose d'un large réseau de sources dans le pays. En réponse, l'armée syrienne s'est livrée à des "confrontations violentes", a confirmé l'agence de presse officielle syrienne Sana, tandis que la Russie, alliée du régime, tente de freiner l'avancée des rebelles avec ses frappes aériennes. De son côté, l'Ukraine a démenti soutenir militairement le combattants du HTS, comme l'accusait la Russie.

Les combats et les bombardements – qui ont fait 602 morts en une semaine, dont 104 civils, selon l'OSDH – sont les premiers de cette ampleur depuis 2020 en Syrie.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.