Syrie :"La situation la plus dramatique qu'on ait jamais vue à Alep", selon un responsable de MSF
Théâtre d'une nouvelle offensive de l'armée du régime depuis la fin de la trêve, la ville d'Alep, en Syrie, est dans une situation "dramatique", réagit dimanche 25 septembre sur Franceinfo un responsable de Médecins Sans Frontières, qui en appelle à la communauté internationale.
Les violences s'intensifient autour d'Alep, en Syrie. Les forces du régime ont repris aux rebelles la position d'Handarat, camp situé au nord de la ville. L'étau se resserre autour des quartiers de l'Est, les derniers tenus par les insurgés. Cette ville, qui comptait 1,7 million d'habitants avant la guerre mais n'en compte plus que 250 000, vit des journées et des nuits épouvantables.
Une escalade de la violence sans précédent
Depuis le 19 septembre, fin d'une trêve fragile négociée au début du mois, on parle d'une centaine de bombes chaque jour. Samedi 24 septembre, les médecins sur place recensaient 145 blessés et 23 morts. "C'est la situation la pire, la plus dramatique qu'on ait jamais vue à Alep", a réagi dimanche sur Franceinfo Carlos Francisco, responsable de la mission de Médecins Sans Frontières en Syrie.
"Le bilan est encore plus lourd que ce qu'on annonce car beaucoup de blessés restent sous les décombres sans pouvoir être secourus à cause de l'intensité des bombardements", a-t-il expliqué. "On s'inquiète aussi des dégâts sur les stations d'eau potable. A priori, les habitants n'auraient plus d'eau nulle part à Alep", a-t-il ajouté.
On a un message pour la communauté internationale et pour toutes les forces armées : Il faut arrêter ! Les civils ne peuvent être des objectifs militaires"
Le responsable de la mission de Médecins Sans Frontières a lancé un appel à la communauté internationale : "Les civils qui veulent fuir ne le peuvent pas. La ville est complétèrent encerclée. Aucun moyen d'évacuer les blessés et aucun moyen de faire rentrer l'aide humanitaire. On a un message pour la communauté internationale et pour toutes les forces armées : Il faut arrêter ! Les civils ne peuvent être des objectifs militaires".
Le Conseil de sécurité des Nations-Unies se réunit dimanche 25 septembre à 17h à la demande de Washington, Paris et Londres. Dans un communiqué commun, les pays occidentaux mettent la pression sur la Russie, dont dépend selon eux le rétablissement de la trêve.
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