Syrie : ce qu'il faut retenir des discours d'Obama, Poutine et Hollande à l'ONU
Ils se sont exprimés, lundi, à la tribune de 70e Assemblée générale de l'ONU. Avec des prises de position diamétralement opposées.
La crise en Syrie a été un sujet-phare de la 70e Assemblée générale de l'ONU, lundi 28 septembre, à New York. Alors que la situation s'enlise, les chefs d'Etat ont affiché leur position, leur fermeté. Francetv info revient sur les discours de Barack Obama, Vladimir Poutine et de François Hollande.
Pour Obama, Assad est un "tyran"
Le président américain a tenu un discours centré sur la force de la diplomatie, mentionnant les exemples de l'Iran et de Cuba. Mais le locataire de la Maison Blanche a fixé ses limites. "Après tant de sang versé et de carnages, il ne peut y avoir un retour au statu quo d'avant la guerre", a-t-il déclaré.
Ainsi, Barack Obama a ouvertement évoqué la possibilité de travailler avec la Russie et l'Iran afin de trouver une solution.
Les Etats-Unis sont prêts à travailler avec tous les pays, y compris la Russie et l'Iran, pour résoudre le conflit.
Dans une référence claire à Moscou, il a dénoncé la logique consistant à soutenir un "tyran" sous prétexte que l'alternative "serait pire".
Pour Poutine, Assad tient "courageusement tête au terrorisme"
Le chef du Kremlin a demandé une "large coalition antiterroriste" pour lutter contre les jihadistes en Syrie et en Irak. Cette coalition serait "semblable à celle contre Hitler" au cours de la seconde guerre mondiale et les pays arabes "y joueraient un rôle clé", dit-il.
Le président russe a défendu le fait de travailler avec le gouvernement syrien.
Nous pensons que c'est une énorme erreur de refuser de coopérer avec le gouvernement syrien et ses forces armées, qui tiennent courageusement tête au terrorisme.
Pour Hollande, "Assad est à l’origine du problème"
La position de Vladimir Poutine n'est pas du tout celle du président français, qui estime que "nous devons tout faire pour qu'une transition politique puisse être trouvée en Syrie". Le locataire de l'Elysée refuse même catégoriquement d'intégrer Bachar Al-Assad au processus de transition.
On ne peut faire travailler ensemble victimes et bourreau. Assad est à l’origine du problème : il ne peut pas faire partie de la solution.
Il a également fait valoir qu'il n'était pas le seul à défendre cette idée : "Barack Obama s'y refuse, d'autres dirigeants s'y refusent. (...) Les Russes doivent en tirer les conséquences."
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