Syrie : le site du "New York Times" toujours en panne après l'attaque de pirates pro-Assad
Le piratage a été revendiqué par l'Armée électronique syrienne (AES), qui cible des médias qu'elle considère comme des ennemis du régime syrien.
D'une pierre trois coups. Le New York Times, le Huffington Post et Twitter ont momentanément perdu le contrôle à cause d'une attaque informatique. Un piratage revendiqué, mercredi 28 août, par l'Armée électronique syrienne (AES), qui soutient le président Bachar Al-Assad, dans le conflit qui déchire la Syrie.
Le site internet du New York Times était toujours en panne, mercredi à 15 heures heure française. Une porte-parole du quotidien affirme toutefois que la panne prendra fin rapidement. "Si vous ne pouvez pas accéder au site http://nytimes.com, nous publions aussi sur http://news.nytco.com", a indiqué le New York Times sur Twitter.
Twitter et le Huffington Post aussi touchés
L'attaque n'a affecté que la plateforme de blogs du site britannique du Huffington Post, et Twitter a annoncé avoir été perturbé pendant une heure et demie, sans que la confidentialité des informations de ses utilisateurs soit mise en danger. Pour atteindre ces trois sites, l'AES a ciblé le groupe australien Melbourne IT, qui fournit et gère les noms de domaine visés, ainsi que ceux des sites de Microsoft et Yahoo!.
"Cela aurait pu être l'une des pires attaques de l'histoire s'ils l'avaient menée de façon plus subtile et efficace", juge H. D. Moore, responsable des recherches chez Rapid7, un groupe spécialisé dans la cybersécurité. L'Armée électronique syrienne s'était déjà illustrée en attaquant des médias qu'elle juge hostiles au gouvernement syrien, parmi lesquels CNN, Time et le Washington Post. Ses hackers avaient par ailleurs piraté le compte Twitter d'une agence de presse, en avril, pour annoncer que Barack Obama avait été blessé dans une explosion à la Maison Blanche.
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