Résolution de l'ONU sur la Syrie : Moscou fait un pas vers les Occidentaux
La Russie souligne cependant qu'il ne peut y avoir d'automatisme dans une intervention militaire.
A quelques heures de l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, Moscou fait une concession sur le dossier syrien. Dans un contexte de négociations difficiles avec les Occidentaux, la Russie a admis, mardi 24 septembre, que le chapitre VII de la charte de l'ONU, qui permet d'envisager des mesures coercitives, pouvait être "mentionné" dans une résolution sur les armes chimiques en Syrie.
Occidentaux et Russes sont engagés depuis une semaine dans un bras de fer diplomatique sur le contenu d'une résolution qui doit être adoptée au Conseil de sécurité de l'ONU après l'adoption, le 14 septembre, d'un plan de démantèlement de l'arsenal chimique syrien. L'adoption bute sur l'inscription ou non du texte sous le chapitre VII de la charte des Nations unies, qui rendrait la résolution beaucoup plus "contraignante". La France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis militent pour, tandis que la Russie s'y opposait fermement jusqu'à présent.
Une mesure parmi d'autres
Toutefois, le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Riabkov, pose ses conditions. Il souligne qu'il ne peut y avoir d'automatisme dans le recours à la force. Et d'ajouter que le chapitre VII doit figurer "comme un élément de l'éventail de mesures" en cas de non-respect des engagements pris sur les armements chimiques. La Russie avance donc très prudemment dans ces négociations.
Par ailleurs, les inspecteurs de l'ONU qui enquêtent sur les armes chimiques devraient être de retour en Syrie mercredi, a déclaré Sergueï Riabkov.
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