Cet article date de plus de sept ans.

Syrie : trois députés français retardés à l'aéroport d'Alep visé par des obus

En Syrie, la situation est toujours tendue à Alep, récemment reconquise par le régime de Damas. Le site de l'aéroport d'Alep a été bombardé samedi alors que trois députés français s'y trouvaient.  

Article rédigé par Alice Serrano, Gilles Gallinaro
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Trois deputés français ont été retardés samedi 7 janvier à l'aéroport d'Alep à cause d'obus  (AMMAR SAFARJALANI/XINHUA/SIPA)

L'aéroport d'Alep a été bombardé samedi 7 janvier alors que plusieurs Français s'y trouvaient, notamment les trois députés de droite, Thierry Mariani, Nicolas Dhuicq et Jean Lassalle qui rendaient visite aux chrétiens d'Orient. Leur vol pour Damas a été retardé de plusieurs heures, ainsi qu'ont pu le constater les envoyés spéciaux de franceinfo.

Huit détonations en quelques minutes

Il est 15h lorsqu'une forte déflagration est entendue. Un obus tombe sur le tarmac de l’aéroport d'Alep. Les visiteurs et les futurs passagers sont prévenus qu'il n'y aura pas de décollage tant qu'il fera jour. Une épaisse fumée noire se dégage. Le chef de mission de l’ONG chrétiens d’Orient, Alexandre, vit en Syrie depuis un an et demi. Il a déjà vu des roquettes tomber, mais pour la première fois, il s’est senti en danger de mort. "C’était violent, ça se passe tellement vite, tout a tremblé, j'ai pensé que c’était fatal", témoigne-t-il. Les murs de l’aéroport dans lequel se réfugient les passagers tremblent au rythme de chacune des huit détonations entendues. L’une des portes du bâtiment est touchée.

Jean Lassalle reste impassible : "Je ne suis pas surpris. Je sais très bien que lorsque je vais dans des lieux tels que ceux-ci tout peut arriver, des petits désagréments comme des plus gros. Le tout est de savoir ce que vous voulez faire."

Les interrogations de Thierry Mariani

Trois quarts d’heure plus tard, l’armée syrienne réplique au sud-ouest de la ville, là où se trouvent des poches rebelles. L'aéroport d’Alep visé au moment où arrivent les députés français, est-ce une coïncidence ? Thierry Mariani s’interroge : "C’est bizarre parce que l’aéroport n’a jamais été bombardé depuis un certain temps. C’est arrivé quelques minutes après que nous soyons ici. Est-ce un hasard ? Il y a rarement de hasard dans ce genre d’exercice". L’entourage syrien qui accompagne la délégation ne croit pas non plus au hasard. 

Quatre heures après l'attaque, le vol a été reprogrammé et les trois élus français ont pu regagner Damas.

Syrie : trois députés français retardés à l'aéroport d'Alep visé par des obus - un reportage d'Alice Serrano et Gilles Gallinaro

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.