Cet article date de plus de dix ans.

Vidéo "Hero boy" : la vidéo du garçon syrien sauvant une petite fille était fausse

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Ariane Nicolas
France Télévisions

Cette vidéo, dans laquelle on voit un garçon sauver une fille en Syrie, et qui a été vue près de 3 millions de fois, est en fait une fiction fomentée par une équipe norvégienne. Elle s'est expliqué à la BBC.

Vue par près de trois millions de personnes sur YouTube en cinq jours, la séquence poignante n'a en fait jamais eu lieu. Cette vidéo intitulée "Syrian Hero Boy rescue girl in shootout" ("un garçon syrien héroïque sauve une petite fille dans une fusillade") est un "fake", une fausse vidéo. Derrière cet acte se cache un groupe de Norvégiens, qui ont révélé la supercherie à la BBC (en anglais).

"Nous avons tourné au mois de mai à Malte sur les lieux de tournage de films comme Troie ou Gladiator, explique Lars Klevberg, âgé de 34 ans et auteur du scénario. Le garçon et la fille sont des acteurs maltes professionnels. Les voix que l'on entend derrière, ce sont des réfugiés syriens vivant à Malte." 

Un soutien financier de la part de la Norvège

Pourquoi avoir délibérément trompé les internautes, à propos d'un conflit où la guerre des images fait rage ? "Je ne trouve pas ça gênant, explique le Norvégien. Nous voulions que la vidéo capte l'attention et fasse émerger un débat sur le sort des enfants dans la guerre en Syrie. Nous voulions aussi voir comment les médias réagiraient par rapport à cette vidéo."

Selon l'équipe du court-métrage, la vidéo a reçu une aide financière de la part de l'Institut du film norvégien, qui savait que le projet allait être diffusé tel quel sur internet. Un représentant de cette institution assure que leur vidéo "n'est pas une façon cynique d'attirer l'attention sur eux. Leur démarche est honnête." Ce n'est pas l'avis d'une partie des commentaires, sur Youtube, qui reprochent à l'équipe d'avoir fait circuler cette information sans préciser qu'elle n'en était pas une.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.