: Vidéos L'ampleur du calvaire des habitants d'Alep en images
Depuis jeudi, les bombardements de cessent pas. Le régime syrien et son allié russe ont lancé une nouvelle offensive contre les rebelles, plongeant les habitants de la ville dans l'horreur.
Situation dramatique à Alep qui ne connaît plus aucun répit depuis trois jours. Une pluie de bombes, tirées par les avions du régime syrien et son allié russe, s'est abattue sur cette ville de Syrie. Une large offensive a été lancée, jeudi, pour reprendre les quartiers rebelles situés dans l'est de la ville. Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir, dimanche 25 septembre, pour tenter de trouver une solution, franceinfo revient en images sur le calvaire des habitants.
Des quartiers entièrement détruits
Depuis jeudi, les bombardements sont incessants au-dessus d'Alep. "Je n'ai pas fermé l'oeil jusqu'à 4 heures du matin", raconte, dimanche, Ahmad Hajjar, habitant de 62 ans du quartier rebelle d'Al-Kalassé. Cet homme de 62 ans raconte que sa rue est jonchée de "bombes à sous-munition" qui n'ont pas explosé. "Un voisin a été tuée par l'une d'entre elles. Je l'ai vu trébucher sur elle, elle a explosé et l'a déchiqueté. C'était une scène horrible."
Plusieurs habitants et militants ont décrit l'utilisation, outre les bombes à sous-munition, d'un nouveau type de projectiles.Les bombes en question feraient, d'après eux, l'effet d'un tremblement de terre. Les immeubles de plusieurs étages ne semblent pas pouvoir leur résister, ni les sous-sols, utilisés comme abris par les Alepins. Les images de la ville, difusées par les agences Associated Press et Reuters, révèlent l'ampleur des dégâts. Certains quartiers ne sont plus qu'amas de pierres et poussière.
Des enfants sauvés des décombres
Les bombardements ont fait plus de 101 morts, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Parmi eux, figurent des femmes et des enfants ensevelis sous les ruines des immeubles détruits dans les raids. Depuis jeudi, les scènes terribles d'habitants tentant de sauver leurs proches se multiplient. Ce nourrisson a eu de la chance. Couverte de poussière après avoir été ensevelie dans les décombres, la fillette a pu être sauvée, vendredi, dans le quartier de Kafr Hamra.
Le même jour, dans le quartier de Bab Al-Nairab, une enfant de cinq ans a réussi à être extirpée du sol. Elle a crié afin d'attirer l'attention des secouristes. Le raid qui a frappé sa maison a tué son père, sa mère ainsi que ses trois sœurs et frères.
Des habitants désespérés
La situation est aussi inquiétante d'un point de vue sanitaire. Des attaques intenses ont en effet "endommagé la station de pompage de Bab Al-Nayrab" et "les violences empêchent les équipes de réparation d'atteindre la station", a indiqué Hanaa Singer, représentante de l'Unicef en Syrie. En conséquence, près de deux millions d'habitants d'Alep sont désormais privés d'eau courante. L'Unicef craint l'apparition de maladies chez les enfants, déjà traumatisés par "l'horreur qu'ils vivent quotidiennement".
Les habitants ne disent pas autre chose. "Nous mourons. Nous mourons. Avec ce siège, ces bombes, ces destructions. Ca nous tue", se lamente cet habitant, suppliant la communauté internationale de leur venir en aide.
Pour l'organisation Médecins sans frontières, le temps urge. "C'est la situation la pire, la plus dramatique qu'on ait jamais vue à Alep", a réagi Carlos Francisco, responsable de la mission de MSF en Syrie, sur franceinfo.
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