Au Royaume-Uni, des demandeurs d'asile hébergés sur une barge appellent le gouvernement à accélérer le traitement de leur dossier
Plusieurs dizaines de demandeurs d'asile, hébergés à bord d'une barge dans le sud de l'Angleterre, ont manifesté lundi 15 juillet. Ils réclament au nouveau gouvernement travailliste d'accélérer le traitement de leurs dossiers, rapporte l'ONG locale Stand up to Racism Dorset.
Entre 60 et 100 personnes hébergées sur Bibby Stockholm, barge déployée pour réduire la facture des nuitées d'hôtels, ont pris part au mouvement. Elles ont appelé le gouvernement à "accélérer l'examen de leur demande d'asile" pour "quitter la barge" et "trouver un travail et un lieu sûr pour vivre", a écrit l'association dans un message sur Facebook, affirmant que des habitants des alentours s'étaient joints pour exprimer leur solidarité.
Une barge qualifiée de "prison flottante" par ses opposants
Selon un porte-parole de l'association, tous les hommes hébergés sur Bibby Stockholm attendent depuis plus d'un an d'être fixés sur leur sort, ce qui a entraîné une "détérioration importante de leur santé mentale". L'un d'entre eux a décrit le bateau, utilisé depuis près d'un an, comme la "barge de l'enfer". Conçue pour héberger jusqu'à 500 demandeurs d'asile, cette barge a été dénoncée par des opposants comme une "prison flottante". Un homme y est mort en décembre dernier, certaines associations évoquant un suicide.
Si le nouveau gouvernement travailliste du Premier ministre Keir Starmer a annoncé l'abandon du projet d'envoyer au Rwanda des migrants en situation irrégulière, que les conservateurs n'ont jamais réussi à mettre en œuvre, il n'a pas dit s'il entendait abandonner le recours à cette barge, amarrée dans le port de Portland. Il s'est en revanche fixé comme objectif de résorber les retards dans le traitement des demandes d'asile et de déployer un commandement chargé la sécurité des frontières, pour lequel ont été promis des moyens inspirés de la lutte antiterroriste.
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