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"Ce n’est pas la bonne manière pour venir" : la ministre de l’Intérieur britannique hausse le ton sur l'immigration illégale

Les autorités britanniques durcissent le ton pour mettre un terme à l'immigration illégale, alors qu'en 2022, plus de 45 000 réfugiés ont accosté au Sud de l’Angleterre. Un record.
Article rédigé par franceinfo, Richard Place
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des migrants embarquent pour tenter de traverser la Manche depuis Dunkerque, le 12 mars 2022. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

"Si vous prenez un bateau pour traverser la Manche illégalement, vous serez rapidement expulsés !" Voilà le message qu’entend faire passer le gouvernement britannique qui vient de présenter un projet de loi anti-immigration. L’année dernière, plus de 45 000 réfugiés ont accosté au Sud de l’Angleterre, un record. Les autorités durcissent le ton pour mettre un terme à l'immigration illégale.

On expulse d’abord, on discute après. La ministre de l’Intérieur porte ce projet avec un objectif très clair, décourager ceux qui embarquent depuis les plages du Pas-de-Calais. Et aussi ne plus héberger ces réfugiés illégaux pendant que leurs recours judiciaires sont examinés. Suella Braverman veut les renvoyer chez eux ou dans un pays sûr avec lequel des accords auront été noués.

"Ils ne sont pas les bienvenus"

"La dure réalité, c’est que l’on vend un mensonge à des milliers de gens, soulignait-elle. S’ils versent de grosses sommes d’argents à des organisations criminelles, on leur promet une nouvelle vie ici. Et ils débarquent ici illégalement. Ce n’est pas la bonne manière pour venir au Royaume-Uni et ils ne sont pas les bienvenus."

Le nombre de demandeurs d’asile atteint aujourd’hui le chiffre record de 166 000. Le gouvernement veut décourager les nouveaux arrivants, et réduire rapidement cette liste d’attente, qui sont autant de personnes logées par le Royaume-Uni. 

La ministre de l’Intérieur reconnaît toutefois que cette nouvelle approche est "robuste et nouvelle". Sur la conformité avec les règles internationales, elle se dit "confiante", mais n’a aucune certitude. Le conseil des réfugiés, une organisation humanitaire, affirme que ces nouvelles dispositions empêchent un traitement équitable et donc violent la Convention des droits de l’Homme des Nations Unies.

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