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Espionnage : morts suspectes à Londres

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Après l'empoisonnement de deux ex-espions russes à Londres (Royaume-Uni), en quelques jours, Franceinfo nous livre quelques explications.
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Article rédigé par franceinfo
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Après l'empoisonnement de deux ex-espions russes à Londres (Royaume-Uni), en quelques jours, Franceinfo nous livre quelques explications.

La police anglaise a déployé d'énormes moyens d'enquête après l'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal. Une première, car depuis plusieurs années, une quinzaine de décès suspects d'opposants ou d'ex-espions russes auraient vu leur enquête bâclée par la police britannique. "Les autorités britanniques ont été très réticentes à prendre des mesures fermes contre la Russie concernant ces morts douteuses, notamment car la Grande-Bretagne a engagé des investissements énergétiques considérables avec la Russie", explique Heidi Blake, journaliste d'investigation chez BuzzFeed News. "La Russie est préparée à répondre avec par exemple des cyberattaques ou des représailles économiques".

Londres nid d'espions

De nombreux cas de morts suspectes parsèment la Grande-Bretagne : Alexandre Litvinenko, ex-agent russe assassiné au polonium 210 en 2006 ; Boris Berezovsky, oligarque déchu, suicidé dans sa salle de bain en 2016 ; ou encore Alexander Perepilichny, financier retrouvé sans vie alors qu'il faisait son jogging. "La Grande-Bretagne est devenue un refuge idéal pour les exilés, les oligarques et les hommes d'affaires russes qui ont fui le régime de Poutine, notamment parce que Londres est l'endroit rêvé pour blanchir de l'argent. C'est devenu un carrefour pour l'espionnage et les activités de la mafia russe. En fermant les yeux sur ces meurtres, les autorités britanniques ont donné carte blanche aux tueurs russes qui se croient libres d'assassiner leurs ennemis", ajoute la journaliste. Comme au temps de la Guerre froide, les services secrets russes emploieraient différents poisons pour faire disparaître leurs cibles : le polonium 210, les poisons neurotoxiques comme le sarin, des poisons dérivés de plantes ou encore le mercure ou la dioxine. Dernier décès suspect à Londres : Nikolaï Glouchkov, ami de Boris Berezovky, découvert mardi dernier mort à son domicile dans des circonstances inexpliquées. 

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