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Vidéo Sécurité en France après l'attentat de Manchester : "Il y a encore une marge de progression"

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Article rédigé par franceinfo
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Invité de franceinfo après l'attentat de Manchester, Claude Tarlet, de l’Union des entreprises de sécurité privée, estime que la sécurité autour des événements culturels et sportifs peut être améliorée par une meilleure "coopération entre le privé et le public".

Après l'attentat de Manchester, la sécurité est renforcée en France.
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a donné des consignes aux organisateurs d’événements culturels et sportifs, nombreux à l’approche de l’été, pour assurer au mieux la sécurité du public. "La coopération entre le privé et le public", peut encore s'améliorer assure Claude Tarlet, président de l’Union des entreprises de sécurité privée, mercredi sur franceinfo.

franceinfo : Qu'est-ce-que cet attentat de Manchester change pour les entreprises de sécurité privée ?

Claude Tarlet : D'abord cet attentat crée de nouveau un trouble dans la société française que le citoyen partage depuis 2015, car notre pays est exposé à de nouvelles menaces. Par conséquent, il faut trouver de nouvelles solutions pour protéger la population. La police, la gendarmerie, les militaires sont très présents sur le terrain, mais ils sont accompagnés très souvent, en appui, par des entreprises privées de sécurité. Nous avons une responsabilité particulière dans le dispositif global de sécurité.

La configuration de cet attentat est inédite ; à la sortie d'un concert, dans cet interstice entre un lieu privé, la salle de concert, et un lieu public, la station de trains située juste à côté. Quel enseignement en tirez-vous ? 

La configuration est inédite mais les bases sont claires. L'ordre public appartient à la police, la gendarmerie et à l'armée. Les espaces privés sont par nature confiés à des entreprises privées de sécurité mais dont les prérogatives ne sont pas les mêmes que celles de la police nationale. Il faut donc concilier un impératif de sécurité et le respect des règles de droit de notre pays. En fait, il faut véritablement une chaîne pour détecter le plus possible en amont le risque. Aujourd'hui, aux abords d'un espace qui accueille du public, il y a un périmètre de sécurité géré par la police ou la gendarmerie. Puis des bulles de sécurité complémentaires permettent de filtrer les accès et de le faire de manière relativement rapide. Evidemment, toute concentration de population créée un risque. Les agents sont formés aux palpations de sécurité, notamment depuis l'Euro 2016. Les moyens vidéos se sont également développés. Nous avons un ensemble de ressources publiques qui dépendent de l'état, de ressources privées qui dépendent des entreprises de sécurité et puis des technologies (images, portiques, détecteurs) qui permettent de diminuer le risque.

Est-il difficile de faire plus aujourd'hui en France ?

Il est difficile de tendre davantage les effectifs. Police, gendarmes, militaires sont déjà fortement mobilisés. Il y a une réflexion aujourd'hui qui se construit à chaque événement. La coopération entre le privé et le public est une réalité. Mais il y a une marge de progression dans la qualité de cette coopération et dans la mutualisation des moyens pour être efficace sur le terrain. Et puis il y a aussi, dans la filière de la sécurité privée, un effort de formation qui doit être poursuivi pour que les femmes et les hommes, déjà sensibilisés, aux risques terroristes soient de plus en plus compétents sur le terrain. La pression est, pour eux, permanente depuis 2015.
En France, il y a près de 60 000 représentations par an et plus de 25 millions de spectateurs qui traversent ces événements. Il faut être attentif mais le dispositif à ce jour est au niveau.

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