Législatives britanniques : le Parti conservateur de Boris Johnson obtient une majorité écrasante, selon un sondage de sortie des urnes
Les conservateurs décrochent une très confortable majorité de 368 sièges sur 650, contre 317 lors du précédent scrutin en 2017, selon ces premières estimations.
Plus rien ne s'oppose au Brexit. Le Parti conservateur du Premier ministre Boris Johnson obtient une majorité écrasante lors des législatives britanniques, selon un sondage de sortie des urnes, jeudi 12 décembre au soir. Le pari semblait incertain, mais le succès est sans appel pour le dirigeant conservateur, déterminé à mettre fin à trois ans d'une saga qui a déchiré le pays et à 47 ans de mariage tumultueux entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.
Les conservateurs décrochent en effet une très confortable majorité de 368 sièges sur 650, contre 317 lors du précédent scrutin en 2017, selon le sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote par l'institut Ipsos/MORI pour les médias britanniques. Les travaillistes de Jeremy Corbyn s'effondrent à 191 sièges (contre 262), selon ces projections généralement proches des résultats. Si les résultats ne sont attendus que dans la nuit, ces estimations donnent une avance large, sans précédent pour les conservateurs depuis Margaret Thatcher.
Le Brexit en œuvre le 31 janvier
Le Premier ministre conservateur avait voulu ces législatives, les troisièmes en quatre ans, pour sortir le Royaume-Uni de l'impasse du Brexit, qui divise profondément le pays depuis la victoire du "leave" avec 52% des voix au référendum de 2016. Jusqu'ici dépourvu de majorité à la Chambre des communes, le dirigeant de 55 ans arrivé au pouvoir en juillet en se posant comme le sauveur du Brexit n'avait pas réussi à faire adopter par le Parlement l'accord de divorce qu'il avait âprement négocié avec Bruxelles.
Durant la campagne électorale, il a promis de soumettre cet accord aux 650 députés nouvellement élus avant Noël avec l'objectif de mettre le Brexit en œuvre le 31 janvier, date à laquelle il est désormais prévu après trois reports. Une consécration des travaillistes aurait pu signer l'arrêt de mort du Brexit : ils voulaient renégocier un nouvel accord de divorce, plus social, puis le soumettre à un référendum avec comme alternative le maintien dans l'UE.
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