Royaume-Uni : derrière une nouvelle grève des trains, "l'été du mécontentement"
Près de 40 000 cheminots sont en grève ce mercredi au Royaume-Uni. Un train sur cinq seulement circule sur environ la moitié du réseau, ert certaines zones ne sont pas du tout desservies. Le mouvement social menace de faire tache d'huile.
Les cheminots ne sont pas les seuls à alerter sur leur conditions de travail et leur faible pourvoir d'achat. Alors que de nombreux secteurs menacent de se mettre en grève au Royaume-Uni, on parle de "l’été du mécontentement". Une comparaison avec l'hiver du même nom, en 1978, qui avait conduit à la déroute du gouvernement.
Malgré une grève historique il y a un mois, la plus importante en 30 ans, la situation des cheminots n'a pour l'instant pas évolué. Ils réclament des hausses de salaire ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail, et prévoient de continuer la grève samedi 30 août, avec seulement 20% du trafic assuré. Le métro londonien se joindra également à la contestation dans moins d’un mois, pour demander de meilleures retraites.
Les cheminots bientôt rejoints par de nombreux corps de métiers
Une colère sociale partagée par les pilotes de British Airways, qui souhaitent aussi voir leurs salaires augmenter. Les employés du Royal Mail, l’équivalent de La Poste, pourraient, eux aussi, cesser le travail cet été. Les syndicats d’enseignants ne sont pas en reste : ils exigent 12% de hausse de salaire, sous peine de bloquer le système éducatif à l’automne.
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Alors que les prix s'envolent, en particulier ceux de l'énergie, et que l'inflation flirte avec les 10%, l'esprit de contestation gagne de plus en plus de Britanniques. De nombreux autres corps de métiers réclament également un meilleur pouvoir d'achat, comme les infirmières, les avocats, ou encore les ingénieurs de British Telecom.
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Un sujet que ne pourra pas éviter le successeur de Boris Johnson, qui a démissionné le 7 juillet après une série de scandales. Le nom du prochain Premier ministre sera connu le 5 septembre. La course se joue désormais entre la cheffe de la diplomatie, Liz Truss, et l'ex-ministre des Finances, Rishi Sunak.
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