Syrie : Poutine rejette les accusations de "crimes de guerre" et dénonce la "rhétorique politique" des Occidentaux
Le président russe rejette les accusations de la France et des Etats-Unis, et les juge "responsables de la situation".
Le président russe Vladimir Poutine a rejeté en bloc les accusations de crimes de guerre commis à Alep, dans le nord de la Syrie, dans un entretien diffusé mercredi 12 octobre par TF1. "C'est de la rhétorique politique qui n'a pas beaucoup de sens et ne tient pas compte des réalités en Syrie. Je suis profondément convaincu que ce sont nos partenaires occidentaux, et en premier lieu bien sûr les Etats-Unis, qui sont responsables de la situation", a-t-il déclaré.
Le président François Hollande avait évoqué dimanche "les crimes de guerre" commis contre les civils d'Alep-est, la partie de la grande ville du nord contrôlée par les rebelles et soumise à d'intenses bombardements du régime et de son allié russe. Vladimir Poutine a rétorqué mercredi que ces bombardements visaient à frapper "le Front Al-Nosra, une organisation (qui) a toujours été considérée comme une branche d'Al-Qaïda et qui fait partie de la liste des organisations considérées comme terroristes par les Nations unies".
"Il faut combattre et non pas se laisser faire"
"Nous ne pouvons pas permettre aux terroristes d'utiliser des civils et de s'en servir comme des boucliers humains. Et nous ne pouvons pas leur permettre de faire du chantage au monde entier en capturant des otages, en tuant des prisonniers, en les égorgeant", a-t-il insisté. "Si nous voulons aller au bout de la lutte contre le terrorisme, il faut combattre les terroristes et non pas se laisser faire, plier ou battre en retraite", a ajouté le président russe.
De leur côté François Hollande et Angela Merkel appellent le président russe à œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu en Syrie, malgré des échecs répétés pour imposer une trêve dans les combats.
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