Emmanuel Macron appelle à la "libération la plus rapide" du chercheur français Laurent Vinatier, arrêté jeudi à Moscou
Emmanuel Macron appelle la Russie à libérer sans délai le chercheur français Laurent Vinatier, un collaborateur d'une ONG suisse accusé de collecter des renseignements sur l'armée russe, arrêté à Moscou (Russie) jeudi 6 juin, puis placé en détention provisoire. "Les éléments de propagande qui ont été donnés sur lui ne correspondent pas à la réalité", a réagi le président français vendredi, lors d'une conférence de presse avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. "Nous appelons à la clarification de tous les éléments par la Russie et à sa libération la plus rapide", a-t-il insisté, ajoutant qu'il "mérite toutes les protections".
Le tribunal Zamoskvoretski de Moscou a ordonné vendredi, à la demande des enquêteurs, le placement en détention de Laurent Vinatier au moins jusqu'au 5 août, en vue d'un éventuel procès, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place. Lors de l'audience, le seul chef d'accusation cité contre lui a été de ne pas s'être enregistré comme "agent de l'étranger", délit passible de cinq ans de prison. Cette législation est utilisée par les autorités russes pour réprimer ou surveiller leurs détracteurs.
Un chercheur français vivant en Suisse
Laurent Vinatier, un chercheur français de 48 ans, est un spécialiste des zones post-soviétiques. Vendredi, l'ONG suisse Centre for Humanitarian Dialogue (HD) a publié un communiqué, dans lequel elle confirme que Laurent Vinatier est "employé du centre (...) conseiller de l'équipe Eurasie". "Expert en affaires régionales en Eurasie, c’est un ressortissant français qui vit en Suisse et voyage régulièrement pour son travail", précise l'organisation.
Cette affaire tombe en plein accroissement des tensions entre la Russie et la France, sur fond de guerre en Ukraine. Moscou est soupçonnée d'une série d'actes de déstabilisation et de désinformation, et Paris se voit reproché son soutien à l'Ukraine.
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