Rébellion de Wagner : Vladimir Poutine, un président fragilisé ?
Vladimir Poutine a remporté son bras de fer contre Evguéni Prigojine, mais son image de maître incontesté de la Russie s’est fissurée. Depuis 23 ans, il forge son propre mythe, celui d’un homme fort, garant de la stabilité du pays. Mais samedi 24 juin, en seulement quelques heures, Evguéni Prigojine et ses hommes ont pris le contrôle de Rostov (Russie), remontant vers Moscou. En face, l’armée russe a à peine riposté.
Autre signe de faiblesse, la solution au conflit semble être venue de l’extérieur avec Alexandre Loukachenko, le président biélorusse, a joué les intermédiaires. Cet allié de Poutine est un homme lui-même affaibli sur la scène internationale.
Le silence à Moscou
À Moscou, Vladimir Poutine est depuis invisible. “Ils ont tous eu des positions assez attentistes, note Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie, à propos des responsables politiques russes. Je pense qu'on est plus dans la confusion que dans l'amorce d’une remise en cause de son pouvoir.” Pour le moment, aucune mesure n’a été annoncée.
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