"La Géorgie n'a jamais été pro-russe et ne le sera jamais", affirme sa présidente Salomé Zourabichvili

"La Géorgie n'a jamais été pro-russe et ne le sera jamais", a affirmé jeudi 2 mai, sur l'antenne de France Inter, la présidente de la Géorgie Salomé Zourabichvili, alors que des dizaines de milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue ce mercredi soir en Géorgie pour protester contre le projet de loi controversé sur l'"influence étrangère", voulu par le parti au pouvoir.

Opposée au Premier ministre Irakli Kobakhidzé, la présidente considère que cette loi mettra à mal les intentions de la Géorgie d'adhérer à l'Union européenne. Elle dit être avec les manifestants "jusqu'au bout", car "ce qui est en jeu c'est l'avenir européen de la Géorgie et c'est plus que l'avenir européen, c'est son indépendance". "C'est pour ça que 80% de la population soutient l'avenir européen et l'intégration européenne depuis des décennies,explique la présidente de la Géorgie. C'est pour ça que tout le monde sort dans la rue, à commencer par la jeunesse géorgienne."

Le texte doit encore passer une troisième lecture et la présidente, en conflit avec le parti au pouvoir, pourra y opposer son veto. Selon elle, ce texte de loi controversé "est décalqué d'une loi russe" et "c'est à travers une loi similaire que la Russie a mis au pas les ONG".

"Au-delà de cette loi qui est devenue symbolique du tournant qu'a pris le parti au pouvoir, il y a un certain nombre de lois qui vont dans un sens radicalement contraire à ce que demande l'Union européenne pour ouvrir les négociations d'adhésion à la fin de l'année."

Salomé Zourabichvili, présidente de la Géorgie

sur France Inter

"Il y a une telle unité dans la population, dans la jeunesse, dans l'émigration géorgienne qui est aujourd'hui très nombreuse, se satisfait toutefois Salomé Zourabichvili. Tout ce qui est la nouvelle Géorgie est absolument déterminé à ne pas risquer d'abandonner l'avenir européen." "La Géorgie n'a jamais été pro-russe et ne le sera jamais", a-t-elle terminée.

Si cette loi est adoptée, elle exigera que toute ONG ou organisation médiatique recevant plus de 20% de son financement de l'étranger s'enregistre en tant qu'"organisation poursuivant les intérêts d'une puissance étrangère".