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Russie : Vladimir Poutine a signé la loi l'autorisant à faire deux mandats supplémentaires de président

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président russe Vladimir Poutine, au Kremlin, lundi 5 avril 2021.  (ALEXEI DRUZHININ / SPUTNIK / AFP)

La révision constitutionnelle votée par référendum à l'été 2020 prévoit que la limite à deux mandats "ne s'applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l'Etat avant l'entrée en vigueur des amendements à la Constitution". 

Vladimir Poutine peut désormais prétendre à se maintenir au pouvoir jusqu'en 2036. A 68 ans, le président russe a signé, lundi 5 avril, la loi lui permettant de se présenter pour deux nouveaux mandats présidentiels. Ce texte, publié sur le portail officiel russe, avait été définitivement adopté par le Parlement en mars, après un référendum constitutionnel organisé à l'été 2020.

Aux commandes du pays depuis 2000, Vladimir Poutine aurait dû en théorie se retirer à la fin de son mandat actuel en 2024, la législation russe n'autorisant pas un président à faire plus de deux mandats consécutifs. Mais selon le texte qu'il a promulgué lundi, "cette restriction ne s'applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l'Etat avant l'entrée en vigueur des amendements à la Constitution."

Face à cette limite de deux mandats, le président russe avait pris en 2008 le poste de Premier ministre et laissé le Kremlin à son dernier chef de gouvernement, Dmitri Medvedev. Après cet intermède de quatre ans, il avait été réélu président en 2012.

Une immunité garantie à vie aux présidents russes 

La révision constitutionnelle votée à l'été 2020 introduit aussi dans la Constitution des principes conservateurs chers au président, tels que la foi en Dieu, le mariage réservé aux hétérosexuels ou encore l'enseignement patriotique, ainsi qu'une immunité à vie garantie aux présidents russes.

L'opposant Alexeï Navalny, désormais incarcéré, avait qualifié ce référendum d'"énorme mensonge" et l'ONG Golos, spécialisée dans l'observation des élections, a dénoncé une atteinte "sans précédent" à la souveraineté du peuple russe.

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