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Rébellion de Wagner : "Il n'y a que des perdants", estime l'ancienne ambassadrice de France en Russie

Les miliciens du groupe Wagner mené par Evguéni Prigojine, ont stoppé leur avancée vers Moscou et ont quitté positions en Russie, après des négociations sous l'égide du président bielorusse.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des miliciens du groupe Wagner bloquent une rue avec un char indiquant "Sibérie", dans le centre-ville de Rostov, dans le sud de la Russie, le 24 juin 2023. (STRINGER / EPA)

"Il n'y a que des perdants" dans la rébellion avortée de Wagner, estime dimanche 25 juin sur franceinfo Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie entre 2017 et 2019. Les forces du groupe paramilitaire Wagner ont commencé samedi à quitter leurs positions en Russie, après la volte-face de leur chef Evguéni Prigojine, qui avait défié l'autorité de Vladimir Poutine.

"L'image d'un pays qui ne va pas bien"

Pour Sylvie Bermann, non seulement "Evguéni Prigojine sort perdant" de cette rébellion avortée, mais la Russie aussi, offrant "l'image d'un pays qui ne va pas bien". L'ancienne ambassadrice de France en Russie considère par ailleurs que "Vladimir Poutine est perdant" dans cette affaire. Après avoir installé en Russie "la verticalité du pouvoir, on a le sentiment d'un affaiblissement, même si son pouvoir n'a jamais été réellement mis en cause", explique-t-elle. Sylvie Bermann ajoute qu"à la veille de l'intervention en Ukraine avait les pleins pouvoirs en Russie et était respecté dans le monde entier comme une puissance forte".

"La stabilité était le mot d'ordre et l'atout principal de Vladimir Poutine."

Sylvie Bermann

à franceinfo

Sylvie Bermann observe que si le chef du Kremlin garde "les rênes du pouvoir" et reste "protégé", sa "décision d'intervenir en Ukraine n'a que des conséquences négatives". Elle précise que la guerre en Ukraine "n'est pas remise en cause", mais la rébellion, même temporaire, de la milice Wagner peut tout de même représenter une sorte "de victoire pour les Ukrainiens qui ont renforcé leur offensive". L'ancienne ambassadrice de France en Russie rappelle cela dit que lors de son discours télévisé samedi, "Vladimir Poutine a assuré que cela ne changerait rien dans sa résolution à mener une guerre". Il n'en sort pas moins cela dit "affaibli psychologiquement".

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