Russie : le procès du Français Laurent Vinatier, emprisonné depuis juin, débutera le 3 septembre

Le Français sera jugé pour non-respect des obligations visant les personnes désignées "agents de l'étranger", selon une notice publiée sur le site des tribunaux moscovites. Il encourt cinq ans de prison.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Laurent Vinatier est photographié lors de son audience de détention provisoire à Moscou, en Russie, le 7 juin 2024. (NATALIA KOLESNIKOVA / AFP)

Sera-t-il bientôt fixé sur son sort ? Le début du procès de Laurent Vinatier, collaborateur français d'une ONG suisse arrêté début juin en Russie, a été fixé au 3 septembre, selon une notice publiée sur le site des tribunaux moscovites. Laurent Vinatier sera jugé pour non-respect des obligations visant les personnes désignées "agents de l'étranger" et encourt cinq ans de prison.

Ce chercheur spécialiste de l'espace post-soviétique avait reconnu ne pas s'être enregistré sous le label d'"agent de l'étranger", expliquant qu'il ignorait qu'une récente loi russe l'y obligeait. Agé de 48 ans, il travaillait en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire, qui fait de la médiation dans des conflits, hors des circuits diplomatiques officiels. Le Comité d'enquête russe l'avait également soupçonné d'avoir collecté des informations sur les activités militaires russes, faisant alors redouter des chefs d'accusation plus graves. 

Un vaste échange de prisonniers début août

Ces dernières années, plusieurs Occidentaux, en particulier des Américains, ont été arrêtés en Russie et visés par de graves accusations, Washington dénonçant alors des prises d'otages pour obtenir la libération de Russes détenus à l'étranger. 

Le 1er août, l'Occident et la Russie ont procédé au plus grand échange de prisonniers depuis la fin de la Guerre froide, parmi lesquels figuraient le journaliste américain Evan Gershkovich et l'ancien Marine Paul Whelan, libérés par Moscou. L'accord avait permis la libération de 16 personnes détenues en Russie et en Biélorussie, en échange de huit Russes et des deux enfants d'un couple d'espions. Paris avait alors appelé Moscou à libérer sans délai les autres personnes encore "arbitrairement détenues en Russie", dont Laurent Vinatier.

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