Visite de Poutine annulée : une façon pour le président russe de "ne pas s'infliger un camouflet"
Vladimir Poutine dit rester disposé "à se rendre en visite à Paris lorsque le président Hollande se sentira à l'aise". Pour Jean-François Bouthors, éditorialiste et spécialiste de la Russie, c'est une "manière de montrer à l'opinion publique française que c'est toujours le président russe qui décide".
Jean-François Bouthors, éditorialiste et spécialiste de la Russie, voit dans le report de la visite de Vladimir Poutine à Paris une "manière de montrer à l'opinion publique française que c'est toujours le président russe qui décide".
Le Kremlin a annoncé mardi 11 octobre l'annulation d'une visite prévue de longue date à Paris sur fond de raids aériens intensifs de l'aviation russe sur Alep, en Syrie. Vladimir Poutine dit néanmoins rester disposé "à se rendre en visite à Paris lorsque le président Hollande se sentira à l'aise" pour le rencontrer.
"La meilleure chose qu'il pouvait faire c'était de ne pas s'infliger un camouflet, en annonçant lui-même l'annulation d'une visite dont Paris ne voulait pas qu'elle se tienne", a estimé sur franceinfo Jean-François Bouthors, auteur de Comment Poutine change le monde, aux éditions François Bourin.
Poutine a pris l'initiative diplomatique de dire : 'Moi je ne viens pas à Paris pour prendre des claques', a poursuivi Jean-François Bouthors.
Si les bombardements russes sur Alep, se sont intensifiés après le véto de Moscou sur la résolution française, c'est parce "personne ne dicte à la Russie l'agenda de ses opérations militaires", estime le journaliste.
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