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Surpêche du krill: la chaîne alimentaire menacée en Antarctique

Selon les défenseurs de l’environnement, les animaux de l’antarctique à savoir baleines, phoques et autres manchots sont menacés de disette. Le krill, ces crevettes qui constituent la base de la chaîne alimentaire se raréfie. Selon les écologistes, la surpêche du krill destiné à la pisciculture en est la cause.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
  (Eitan Abramovitch)

300.000 tonnes de krill sont pêchées chaque année à proximité des côtes de l’antarctique. Or cette crevette translucide est la base de la nourriture de nombreuses espèces des eaux australes. On pense à la baleine bien sûr, mais aussi au manchot.
 
Une ressource qui selon les scientifiques subit directement le réchauffement climatique. Plus trois degrés en un demi siècle pour la péninsule occidentale selon l’AFP. La glace fond en partie, or le krill a besoin de cette couverture de glace pour se protéger. Le front des glaciers recule, notent les scientifiques et cela rajoute un stress à un environnement impacté par la pêche, et les manchots en sont les premières victimes.
 
«Il se peut que la pêche du krill soit pratiquée trop près des zones de reproduction des colonies de manchots et de celles où les manchots se nourrissent», observe Ron Naveen de l’ONG Union internationale pour la conservation de la nature (UIGN).
 
Les entreprises de pêche se défendent d’être responsables d’une menace sur l’écosystème antarctique. Selon elles, le krill pêché  ne représente que 0,5% des 60 millions de tonnes englouties chaque année par les baleines et autres manchots.
 
Il faut reconnaitre que la pêche est particulièrement surveillée dans cette zone. Pour autant, les crispations sont nombreuses entre pays. Dernière en date, la création d’une zone protégée dans la mer de Ross. Un sanctuaire pour les espèces rares. La Chine, dont la réputation en termes de pêche excessive n’est pourtant plus à faire, a donné son accord en échange de quelques libertés «d’usage rationnel de la ressource». La Russie en revanche, considère que la situation actuelle est satisfaisante, et ne nécessite pas de changement.
 
Les années qui viennent seront décisives pour la vie sauvage sur un continent aux ressources très convoitées.
 

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