Syrie : la France dans l'embarras après le revirement d'Obama
L'Elysée tient bon : il n'y aura pas de vote au Parlement pour décider d'éventuelles frappes en Syrie. Le choix appartient seulement au président. Et l'exécutif met en avant "l'esprit et la lettre " de la Constitution pour le justifier. Mais face à la nouvelle donne créée par le vote négatif de la Chambre des communes britannique jeudi et la consultation du Congrès américain dans la semaine du 9 septembre, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a décidé de réunir lundi les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, ceux des commissions des Affaires étrangères et de la Défense ainsi que les présidents des groupes politiques de la majorité et de l'opposition des deux chambres, avant le débat au Parlement prévu mercredi.
Désir dénonce l'"esprit munichois " de la droite
Mais cela ne suffit pas à calmer l'opposition, qui réclame toujours un vote des parlementaires français. Pour le président de l'UDI Jean-Louis Borloo, il est "hors de question qu'il y ait une action militaire sans le rapport de l'ONU, sans vote du Parlement, sans qu'on y voit clair dans cette affaire ".
Dans une interview à Sud Ouest Dimanche, Jean-François Copé, le président de l'UMP, déclare qu'"avant toute décision, il faut
attendre les conclusions des inspecteurs de l'ONU ". Des propos
inacceptables pour le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir qui fustige "l'esprit munichois " de la droite. "Je ne voudrais pas que les mêmes qui recevaient M. Assad sur les Champs-Elysées le 14 juillet montrent aujourd'hui un esprit munichois face à ces atrocités " a déclaré Harlem Désir. Le patron des députés UMP Christian Jacob parle de propos "ignobles " et demande à François Hollande de les condamner.
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