Syrie : le régime persécute blessés et médecins, selon MSF
La médecine utilisée comme une arme
de persécution.
Selon Médecins Sans Frontières (MSF), qui fait état de nombreux témoignages
recueillis en Syrie, la plupart des blessés ne vont pas dans les hôpitaux
publics, de peur d’y être arrêtés et torturés.
Les médecins sont amenés à traiter
les blessés dans des lieux improvisés, des appartements ou des fermes. Mais ils
courent le risque d’être, à leur tour, arrêtés par les services de sécurité qui
attaquent même les hôpitaux mobiles et les détruisent. "Ils rentrent dans les maisons à la recherche de médicaments ou de
n’importe quel matériel médical", confie ce médecin sous couvert d’anonymat,
cité par l’AFP.
Les médecins clandestins ne se risquent plus à demander du sang à la Banque
centrale de sang, ajoute MSF.
Seule une infime partie des blessés arrivent à trouver refuge dans les
pays voisins où ils peuvent être soignés dans des conditions correctes, déplore
l’association, qui dit être "dans l’incapacité d’intervenir directement en
Syrie".
MSF réclame la garantie que les structures de santé syriennes soient
neutres et accessibles, que les patients puissent y être soignés sans aucune
discrimination et que les soignants ne mettent pas leur vie en péril pour avoir
choisi de respecter la déontologie de leur profession.
Au moins 50 personnes ont été tuées ce mercredi dans un nouvel assaut lancé sur Homs. La ville est pilonnée par les forces syriennes pour la cinquième journée consécutive.
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