Cet article date de plus de quatre ans.

Bombardements des civils : 115 parlementaires exhortent la France à être "à la hauteur"

Les élus venant de divers partis demandent à la France de soutenir un engagement qui consiste à "éviter l'usage d'armes explosives à large rayon d'impact" dans la future déclaration internationale sur le sujet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les députés à l'Assemblée nationale lors d'un discours du secrétaire d’Etat Laurent Nunez, le 28 janvier 2020. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"La France ne peut se contenter du minimum", réclament ces élus. Cent quinze parlementaires de divers bords ont exhorté la France à "être à la hauteur des enjeux" de la future déclaration internationale qui vise à mettre fin aux bombardements de civils en zones peuplées, dans une tribune publiée dimanche 2 février par La Croix.

"Les négociations diplomatiques aboutiront lors de la conférence de Dublin en mai 2020 à un texte dont l'impact pourrait être historique pour l'avenir des civils" et "nous appelons la France à être réellement à la hauteur des enjeux de cette future déclaration", demandent les signataires, emmenés par Hubert Julien-Laferrière, député LREM du Rhône.

Pour la 9e année consécutive, 90 % des victimes des bombardements en zones urbaines sont des civils.

115 parlementaires français

dans une tribune publiée par "La Croix"

"En ce moment même à Idlib, mais aussi au Yémen, en Somalie ou en Ukraine, les civils sont non seulement pris pour cible, mais ils sont également pris au piège par la puissance d'armes aux effets disproportionnés lorsqu'elles sont utilisées dans les villes", rappellent-ils.

"Eviter l'usage d'armes explosives à large rayon d'impact"

"L'enjeu principal" des négociations en cours "est de savoir si le texte inclura un engagement central des États visant à éviter l'usage d'armes explosives à large rayon d'impact en zones peuplées", soulignent encore les signataires, parmi lesquels de nombreux "marcheurs", le chef de file des députés communistes André Chassaigne, ou encore le sénateur socialiste André Vallini.

"Or, la France s'est clairement opposée à cet engagement majeur et nous sommes inquiets de la position de notre pays exprimée à Genève en novembre 2019 : les armes explosives à large impact et leur restriction en zone urbaine ne sont pas mentionnées par la France", s'inquiètent les parlementaires. Ils demandent à la France d'agir "alors que ce processus historique peut devenir l'outil essentiel de protection des civils dans le monde".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.