Les propos de la cheffe du Bureau des affaires de la femme en Syrie provoquent un tollé sur les réseaux sociaux
Des propos récents de la cheffe du Bureau des affaires de la femme au sein des nouvelles autorités syriennes ont suscité un tollé, dimanche 29 décembre, sur les réseaux sociaux et dans la société civile. Interrogée par la chaîne de télévision turque TRT, Aïcha al-Debs a déclaré que les femmes étaient "toutes égales" et a invité "celles qui ont des diplômes et de l'expérience" à se tourner vers les institutions gouvernementales pour un emploi. Mais elle a également appelé les femmes à "ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu", à savoir "leur rôle éducatif au sein de la famille".
Sur "l'espace" qui sera donné aux associations féministes, la seule femme dans le gouvernement de transition a expliqué qu'"elles seraient les bienvenues" si leur action "soutenait le modèle que nous allons construire". "Je ne vais pas ouvrir le passage à quiconque n'est pas d'accord avec ma pensée", a-t-elle ajouté.
Des internautes indignées
Ces propos ont provoqué de vives réactions. Parmi les internautes indignées, l'actrice Aliaa al-Saïd. "Nous avons été emprisonnées pour pouvoir exprimer notre opinion, nous avons été déplacées, nos maisons ont été détruites, pour qu'à la fin tu viennes nous dire ce qui est permis et ce qui ne l'est pas ?", a-t-elle déclaré sur X.
Dimanche, le chef de la diplomatie syrienne, Assaad Hassan al-Chibani, a affirmé sur X que les autorités "se tiendront aux côtés" des femmes "et soutiennent pleinement leurs droits". "Nous croyons au rôle actif de la femme au sein de la société, et nous avons confiance en ses capacités et ses compétences", a-t-il précisé. "La femme syrienne a lutté des années durant pour une patrie libre préservant sa dignité et son statut."
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.