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Syrie: les «Casques blancs», des sauveurs de vie récompensés aux Oscars
«Les Casques blanc», un film qui raconte le quotidien des secouristes syriens, a obtenu le 26 février 2017, l’Oscar du meilleur court métrage documentaire. Une récompense qui met en lumière le travail de centaines de volontaires dans les zones rebelles qui risquent leur vie pour sauver celles des autres.
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«Quand le film a été primé, j’ai réalisé qu’il y avait une justice dans le monde, car ces gens-là font le métier le plus difficile du monde. Ils portent secours aux civils en s’exposant eux-mêmes aux bombardements», affirme Fadi Khatib, 23 ans. Le caméraman syrien a tourné pour le réalisateur Orlando von Einsiedel qui retrace dans un documentaire le travail des secouristes syriens surnommés les Casques blancs.
«Plus de 82.000 civils sauvés»
Avant la guerre en Syrie, ils étaient menuisiers, étudiants ou marchands. Mais depuis, ils sont volontaires et bénévoles pour sauver les civils victimes des frappes et des combats dans les zones rebelles. Depuis la création du groupe en 2013, 162 volontaires ont perdu la vie. Mais malgré tous les risques, 3000 personnes restent mobilisées dans huit provinces syriennes. «Nous avons sauvés plus de 82.000 civils», annonce le chef des Casques blancs Raed Saleh.
Des secouristes critiqués par les partisans du régime
Les Casques blancs disent ne pas avoir le droit de travailler en zone gouvernementale. Ils sont d’ailleurs très mal vus par les partisans du régime qui les accusent notamment d’être liés à des groupes djihadistes. «Le régime et la Russie répandent de telles informations pour nous décrédibiliser car nous avons montré au monde entier les crimes qu’ils commettent en Syrie», précise Khaled Khatib, porte-parole du groupe.
Un soutien international
Le groupe de volontaires syrien jouit d’un soutien international important avec des dons gouvernementaux chiffrés à plus de 50 millions de dollars pour l’année 2016.
Les Casques blancs ont été récompensés en septembre 2016 par «prix Nobel alternatif» pour «leur courage exceptionnel, leur compassion et leur engagement humanitaire». Cette nouvelle récompense aux Oscars leur donne plus de visibilité internationale. En Syrie, l’information a été complètement ignorée par les médias. L’agence de presse nationale Sana a évoqué seulement l’Oscar du meilleur film étranger remporté par le réalisateur iranien Asghar Farhadi pour son film Le Client.
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