«Une partie de poker entre les opposants et le régime syrien»
Haytman Manna prend pour exemple l'attentat de Damas dans lequel le ministre de la Défense syrien a été tué, le 18 juillet 2012. Ce jour-là, il a reçu une photo par internet émanant de l'Armée libre et montrant un homme mort censé le représenter. M.Manna a alors reconnu son frère, qui avait été assassiné par le régime, le 8 août 2011.
Pour cet homme, il est évident que les deux parties utilisent ces techniques, notamment les jours précédant le ramadan, jours décisifs pour le régime de Bachar al-Assad comme pour l'opposition.
Selon lui, plusieurs scénarios se profilent dans l'évolution du conflit : si l'opposition et les groupes armés arrivent à contrôler une bonne partie de Damas, le pouvoir sera obligé de céder. Mais si l'opération n'est pas bien préparée, il y a un risque de contre-attaque pour essayer d'éliminer toute forme de protestation interieure.
Comme le mouvement auquel il appartient, Haytman Manna refuse toute intervention étrangère.
Le sentiment d'urgence est d'autant plus grand que les insurgés ont porté les combats au coeur de capitale syrienne. Face à l'intensification des violences et au nouveau veto russe et chinois à une intervention militaire, les Etats-Unis et leurs alliés vont devoir réfléchir à de nouvelles solutions pour tenter de résoudre la crise en Syrie. Il en va de la stabilité du Proche-Orient.
Le point de vue du représentant en France du Comité national de coordination pour le changement démocratique en Syrie
BFMTV, le 19 juillet 2012
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