Ce que l'on sait du "nouvel attentat déjoué" annoncé par Cazeneuve
Le ministre de l'Intérieur a indiqué que sept personnes avaient été interpellées, ce week-end, à Marseille et Strasbourg. Ils préparaient une "action terroriste".
Cette attaque était "envisagée de longue date", selon Bernard Cazeneuve. Un "nouvel attentat" a été déjoué durant le week-end grâce à un important coup de filet, a affirmé le ministre de l'Intérieur, lundi 21 novembre. Pour lui, "la menace terroriste" n'a jamais été "aussi élevée" qu'aujourd'hui, dans le pays. Franceinfo vous en dit plus sur cette annonce.
Sept interpellations à Marseille et Strasbourg
Sept personnes, âgées de 29 à 37 ans, ont été interpellées dans la nuit de samedi 19 à dimanche 20 novembre, lors d'une opération conduite par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Parmi ces personnes, de nationalités française, marocaine et afghane, "six étaient inconnues des services de renseignement", précise Bernard Cazeneuve. "Un ressortissant marocain, dont la résidence n'était pas en France, était signalé par un pays partenaire", a-t-il également précisé.
Selon nos informations, confirmées par le parquet antiterroriste de Paris, au moins quatre des sept personnes interpellées l'ont été à Strasbourg. Ils ont été arrêtés dans les quartiers de la Meinau et de Neuhof, précise le président de l'Eurométropole. Ce dernier affirme que l'un d'eux était un "animateur" employé au sein de la communauté d'agglomérations. Les quatre suspects ont tous été placés en garde à vue, laquelle a été prolongée dimanche soir.
Des arrestations menées dans l'urgence
Une source proche de l'enquête affirme que les quatre arrestations strasbourgeoises ont été menées en urgence "sur la base d'éléments sérieux". En effet, d'après Le Parisien, ces individus ont été repérés vendredi "alors qu'ils attendaient une livraison d'armes". Selon les informations de franceinfo, plusieurs armes ont été saisies au cours des perquisitions : des armes de guerre et des armes de poing, moins d’une dizaine au total.
Pour le ministre Bernard Cazeneuve, l'opération de la DGSI est l'aboutissement d'une enquête menée "depuis plus de huit mois" qui avait déjà permis une première série d'interpellations "de cinq individus liés à ce réseau" le 14 juin, à la veille de l'Euro. Deux personnes ont d'ailleurs été incarcérées.
Pour Bernard Cazeneuve, "l'aboutissement du travail de la DGSI a donc permis de mettre en échec une action terroriste envisagée de longue date sur notre sol. C'est donc un nouvel attentat déjoué".
Une cible encore imprécise
Lors de sa conférence de presse, Bernard Cazeneuve n'a pas précisé la ou les cibles envisagées par ce réseau. Pour le ministre, l'enquête, confiée au parquet antiterroriste, devra définir le rôle de chacune des personnes interpellées et "établir si l'attentat ainsi déjoué était une attaque coordonnée visant à frapper simultanément plusieurs sites sur le territoire".
Reste que ce coup de filet intervient à moins d'une semaine de l'ouverture du célèbre marché de Noël de Strasbourg, qui sera particulièrement sécurisé dès vendredi. Les suspects ciblaient-ils cet événement ? Devant des journalistes, dont ceux de France Bleu Alsace, le maire PS de Strasbourg, Roland Ries, a tenu à rassurer ses habitants : "Cazeneuve m'a confirmé que Strasbourg n'était pas visée." Selon lui, "la cible était plutôt en région parisienne".
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