: Vidéo Surveillance par algorithme : "C'est un outil d'avenir qui est complètement adapté à la menace", estime Laurent Nunez
L'ancien secrétaire d'État a rappelé que depuis 2017, 36 attentats avaient été déjoués, avec "un bien meilleur suivi d'individus qui sont connus des services, des cellules qui se constituent."
Interrogé lundi 26 avril sur France Inter sur les méthodes de surveillance des individus présentant des risques de radicalisation, Laurent Nuñez, coordonnateur national des services de renseignement et de la lutte contre le terrorisme, a défendu la technique de suivi par algorithme sur les réseaux sociaux, "un outil d'avenir qui est complètement adapté à la menace", "expérimenté depuis 2017 au travers de trois algorithmes et qui nous a permis de détecter les auteurs de menaces".
Toutes techniques confondues, l'ancien secrétaire d'État a rappelé que depuis 2017, 36 attentats avaient été déjoués, avec "un bien meilleur suivi d'individus qui sont connus des services, des cellules qui se constituent."
Un équilibre à trouver entre "protection des citoyens et libertés individuelles"
La surveillance par algorithme permet, selon ses termes, de "détecter des individus inconnus à partir de leurs échanges sur Internet qu'un individu en France a eu un contact avec un individu dans l'ouest syrien. Peut-être qu'au vu des paramètres que nous rentrerons dans cet algorithme, il y aura un 'hit' positif [un accès à un fichier ou à une page web] qui permettra aux services de renseignement de se dire là, il faut aller voir ce qui se passe et donc on rentrera sur des techniques plus intrusives après autorisation". La mesure, en phase de test depuis quatre ans, sera pérennisée dans la nouvelle loi antiterroriste présentée mercredi.
Laurent Nuñez a également tenté de rassurer sur le respect des libertés publiques, ajoutant que les conditions d'utilisation seront "très sécurisées, les services de renseignement n'auront pas d'accès direct" aux données. "Il faut qu'on trouve un équilibre dans notre pays entre la protection des citoyens et nos libertés individuelles".
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