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Trois ans de prison au Burundi pour un journaliste de RFI

Il encourait la réclusion criminelle à perpétuité. Hassan Ruvakuki, correspondant de Radio France Internationale au Burundi, a été condamné en appel à trois ans de prison mardi, pour "terrorisme". Il était poursuivi pour avoir fait... son métier.
Article rédigé par Elodie Guéguen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Autre)

Hassan Ruvakuki avait été arrêté en novembre 2011 en Tanzanie, alors qu'il
effectuait un reportage sur la naissance d'un nouveau groupe rebelle. Le
gouvernement burundais avait immédiatement accusé le journaliste de complicité
de terrorisme.

Condamné à la perpétuité a l'issue d'un premier procès, le correspondant de
RFI
en langue swahili avait été soutenu par la communauté internationale au
moment de l'audience en appel. De nombreux observateurs avaient dénoncé la
volonté de Bujumbura de museler la presse, dernier véritable contrepouvoir dans le
pays.

Pour Ambroise Pierre, responsable du service Afrique de Reporters Sans
Frontières (RSF)
, la condamnation d'Hassan Ruvakuki à de la prison ferme est
une menace déguisée destinée aux médias.

La communauté internationale avait pourtant sommé le Burundi de faire des
efforts en matière de liberté de la presse. Le gouvernement est en train de
préparer une loi qui devrait restreindre un peu plus encore les droits des
journalistes.

 

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