Tunisie : pas de démission du gouvernement mais des élections en décembre
Lors d'une déclaration télévisée, le Premier ministre, Ali Larayedh, a maintenu une ligne ferme, alors qu'une coalition d'opposition réclame son départ.
Il n'y aura pas de démission du gouvernement tunisien. Le Premier ministre, Ali Larayedh, du parti islamiste Ennahda, a toutefois proposé la tenue d'élections le 17 décembre, dans une déclaration retransmise à la télévision. "Ce gouvernement continuera d'assumer ses fonctions. Nous ne nous accrochons pas au pouvoir, mais nous avons un devoir et une responsabilité que nous assumerons jusqu'au bout."
Une large coalition d'opposition réclame la démission du gouvernement et la formation d'un cabinet de "salut national", en pleine crise politique. La tension est encore montée d'un cran ces jours derniers, avec l'assassinat d'une figure de l'opposition, Mohamed Brahmi, le 25 juillet. Ali Larayedh a certes dénoncé un acte de "terrorisme", mais il a "fustigé ceux qui ont instrumentalisé ce drame pour des intérêts partisans étroits, appelant à la chute du gouvernement".
La date choisie par le Premier ministre pour la tenue d'élection ne doit rien au hasard : le vendeur ambulant Mohamed Bouazizi s'était immolé par le feu un 17 décembre, trois ans auparavant. Ce geste avait constitué le coup d'envoi de la révolution tunisienne, la première du Printemps arabe.
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