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La Turquie promet de "répliquer fermement" après la dissolution d'un groupe ultranationaliste turc en France

Selon Ankara, "il est nécessaire de protéger la liberté d'expression et de réunion des Turcs de France" en réaction à la dissolution des Loups gris. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, participe à une conférence de presse, le 3 novembre 2020, à Ankara (Turquie). (ADEM ALTAN / AFP)

La Turquie a prévenu, mercredi 4 novembre, qu'elle allait riposter à la dissolution par la France de l'organisation ultranationaliste turque des Loups gris, qualifiant cette décision de "provocation""Nous soulignons qu'il est nécessaire de protéger la liberté d'expression et de réunion des Turcs de France (...) et que nous répliquerons de la plus ferme des manières à cette décision", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères.

Ankara a ajouté qu'il "n'existe pas de mouvement appelé 'Les Loups gris'", qualifiant le mouvement dissous par la France d'"objet imaginaire". Aujourd'hui, de nombreuses personnes se revendiquant comme des Loups gris sont de simples sympathisants de la mouvance nationaliste turque qui utilisent un signe de ralliement : un pouce joint au majeur et à l'annulaire, pour former une tête de loup. Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois fait ce geste lors de meetings.

Les Loups gris accusés d'incitation à la violence

Plus tôt dans la journée, le ministre français de l'Intérieur avait annoncé la dissolution du "mouvement des Loups gris" en réaction à de récentes violences opposant membres des communautés turque et arménienne de France. 

Selon le gouvernement français, "plusieurs foyers de ce 'mouvement des Loups gris' ont été identifiés sur le territoire" et "ses membres participent à des camps d'entraînement", notamment un "camp des armes de jeunesse" organisé en Ardèche en décembre 2019. Les Loups gris promeuvent "une idéologie tendant à discriminer voire à provoquer à la violence contre les personnes d'origine kurde et arménienne", poursuit le décret.

Cette décision intervient sur fond de fortes tensions diplomatiques entre la France et la Turquie, liées notamment à des désaccords sur la Syrie et la Libye, mais aussi à des attaques personnelles du président turc Recep Tayyip Erdogan contre son homologue français Emmanuel Macron, dont il a mis en cause la "santé mentale".

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