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Tensions entre laïcs et islamistes à l'université d'Istanbul

Pro et anti-djihadistes en viennent aux mains sur le campus de l'université d'Istanbul. Les partisans de l'organisation Daech s'en prennent aux manifestations de l'extrême-gauche.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Capture d'écran de la vidéo de l'AFP. (AFP/Nouvel obs)

Les premiers affrontements ont eu lieu le 26 septembre sur le campus de l'université. Lors d'une manifestation d'étudiants contre les exactions des djihadistes de l'EI, un groupe d'une dizaine de personnes a fait irruption. Certains étaient armés, affirment les étudiants qui ont subi cet assaut. Les islamistes ont déchiré la banderole qui proclamait : «Nous ne resterons pas spectateurs des massacres d'EI.»

Depuis, le campus de Beyazit est sous haute tension. Les échauffourées se sont multipliées et la police y a procédé à des descentes musclées ponctuées de multiples arrestations. Aujourd'hui encore, ses unités anti-émeute sont stationnées devant l'université avec véhicules blindés et canons à eau, prêtes à intervenir.

Les auteurs du raid, quant à eux, ont assumé fièrement leur action sur le magazine religieux Haksöz. «Si quelqu'un doit rendre des comptes, ce ne seront pas ceux qui mènent le djihad mais les collaborateurs et les impérialistes qui se cachent derrière l'Otan, l'ONU et les Etats-Unis.»

Dans les années 70, le campus a été le théâtre d'affrontements violents entre les extrêmes, gauche et droite. Et ces rivalités perdurent. Mais les étudiants de gauche accusent la police et l'administration de l'université de protéger les islamistes.

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