Twitter, outil de propagande pour les shebab
C'est une nouveauté dans les faits de terrorisme : l'attaque se fait aussi sur Twitter. C'est en effet sur le réseau social que les terroristes shebab ont revendiqué l'attentat du centre commercial Westgate de Nairobi. Pendant l'assaut, les shebab ont continué à tweeter, pour exprimer leurs revendications, poster des messages religieux ou critiquer la désinformation du gouvernement kényan.
Une vague de comptes supprimés
Depuis, le compte qui postait les messages, , a été suspendu par Twitter. La règlementation du site explique ainsi qu'il est "interdit de publier des messages contenant des menaces directes de violence contre d'autres personnes".
Mais d'autres comptes ont pris le relais, comme , . Ils ont également été supprimés, après un temps de flottement. Toutefois, le cache Google répertorie les pages qui ont été supprimées : il est donc possible d'accéder à l'ancien compte Twitter des shebab, dans lequel on peut voir ses différents tweets.
► ► ► Le compte des shebab dans le cache Google
Les shebab coutumiers du fait
Le terrorisme en 140 caractères est donc un nouveau moyen de communication, dans lequel les shebab sont passés maîtres. Cela leur a permis de raconter chaque assaut en direct, avec des images chocs, de donner leurs propres informations, et d'être suivis dans le monde entier (21.000 internautes les suivaient pendant l'attaque).
L'arrivée sur Twitter des auteurs de l'attaque de Nairobi date d'à peu près un an, et depuis, c'est une petite guerre en ligne qu'ils livrent en parallèle de leurs attaques, comme ici à Nairobi.
Ainsi, le 25 janvier dernier, le compte Twitter des shebab avait déjà été suspendu. C'est sur ce compte que quelques jours plus tôt, les terroristes avaient diffusé les photos d'un soldat français tué lors d'une opération commando. Trois photos du cadavre avaient été publiées.
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La modération de Twitter en question
Mais les shebab ne sont pas les seuls. De nombreux membres d'Al-Qaïda sont présents sur Twitter, même s'il est difficile de vérifier leur identité. La suspension de la part des modérateurs du réseau social est rare : jusqu'à présent, Twitter, s'est toujours défendu de modérer les comptes, même s'ils s'agissait de comptes terroristes, ou même de comptes racistes ou antisémites.
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En janvier, lorsque les photos du soldat français avait été publiées sur Twitter, le réseau social s'était ainsi réfusé à les retirer. Toutes les "opinions " y sont tolérées : c'est le principe de son existence, et Twitter refuse d'ailleurs de commenter chacune de ses non-modérations.
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