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Ukraine : accord avec l'Europe et trêve prolongée

L'Ukraine a scellé ce vendredi à Bruxelles un accord historique d'association avec l'Union européenne, provoquant une réaction virulente de la Russie. Après la signature, le président Porochenko a prolongé de 72h le cessez-le-feu avec les séparatistes pro-russes, qui ont accepté de leur côté.
Article rédigé par franceinfo
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  (Lâcher de ballon au square de l'indépendance à Kiev © REUTERS/Valentyn Ogirenko)

L'Union européenne et l'Ukraine ont finalisé vendredi leur rapprochement par la signature d'un accord d'association et de libre-échange qui irrite Moscou après avoir indirectement entraîné la chute de Viktor Ianoukovitch, l'hiver dernier. Présent à Bruxelles, le nouveau président ukrainien Petro Porochenko, élu le 25 mai, a salué un "jour historique " pour l'Ukraine et a souhaité qu'il marque une première étape vers une adhésion pleine et entière de son pays à l'UE.

Cessez-le-feu prolongé

Il a proposé de prolonger de 72 heures le cessez-le-feu entre séparatistes et forces gouvernementales, qui arrive à expiration dans la soirée, afin d'offrir un nouveau délai à la Russie pour donner des garanties sur la fin des hostilités dans l'est de l'Ukraine. Il prendra une décision à ce sujet à son retour à Kiev, prévu dans la soirée.

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a eu beau dire que les accords avec l'Ukraine, mais aussi avec la

Moldavie et la Géorgie, n'incluaient "rien qui puisse nuire à la Russie ", Moscou a réagi très vite. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine a prévenu qu'il y aurait "des conséquences graves ", au moment même où le président François Hollande et la chancelière Angela Merkel s'entretenaient à Bruxelles avec Petro Porochenko.

Groupe de contact à Donetsk

Malgré la trêve dans le sud-est de l'Ukraine, des affrontements se sont produits cette semaine mais les efforts diplomatiques se poursuivent pour tenter de trouver une issue négociée à la crise. Une nouvelle rencontre entre représentants du mouvement

pro-russe de l'est de l'Ukraine et médiateurs du "groupe de contact" s'est ouverte à Donetsk, l'un des bastions des séparatistes. Parmi les membres de ce groupe de contact figurent l'ancien président ukrainien Léonid Koutchma,  l'ambassadeur russe à Kiev et des membres de l'Organisation pour la sécurité et la

coopération en Europe (OSCE).

Faute de progrès sur un règlement pacifique de la crise, l'UE pourrait étendre ses sanctions à l'encontre de la Russie

dès la semaine prochaine, a-t-on appris de sources diplomatiques en marge du sommet de Bruxelles.  Les

chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont fixé à lundi la date-butoir pour la remise en liberté des prisonniers dans l'est

de l'Ukraine et la conclusion d'un cessez-le-feu durable. Vladimir Poutine a également appelé à un cessez-le-feu de longue durée et à des négociations directes entre les représentants de Kiev et les séparatistes.

54.000 déplacés

Selon l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le   nombre de personnes déplacées par les combats au cours de la semaine écoulée a fortement augmenté. Quelque 16.400 personnes ont fui l'Est ukrainien durant cette période et le pays compte désormais 54.400 déplacés.

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