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Ukraine : des pro-russes attaquent le siège de la police d'Odessa

Les violences entre le pouvoir ukrainien et les séparatistes pro-russes ont repris ce dimanche à Odessa, le grand port de la mer Noire. Plus de 2.000 séparatistes ont attaqué le siège de la police, libérant une trentaine de détenus. Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk s'est rendu dans cette ville, endeuillée par des affrontements qui ont fait une quarantaine de morts vendredi. A Slaviansk, dans l'est, le siège de la ville par les troupes de Kiev se poursuit.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Gleb Garanich Reuters)

Environ 2.000 militants pro-russes s'en seraient pris ce dimanche au
siège de la police d'Odessa pour libérer leurs camarades arrêtés après
les affrontements qui ont fait une quarantaine de morts vendredi. Les
manifestants ont forcé les portes et brisé des fenêtres. Face à cet
assaut, les policiers ont commencé à libérer des détenus. "Les Russes n'abandonneront pas les leurs ! ", criaient les militants. D'autres scandaient "Russie, Russie ! " et "Nous ne pardonnerons pas ! ".

Une trentaine de détenus libérés

La
police d'Odessa a précisé qu'une trentaine de militants détenus depuis
vendredi avaient été relâchés à la suite de cette attaque. Des
manifestants ont offert à plusieurs policiers, qui les ont acceptés sous
les acclamations de la foule, les rubans de Saint-Georges, rayés de
noir et d'orange, devenus le symbole des militants pro-russes.

Policiers corrompus

Dans
la matinée, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a effectué
une visite à Odessa, marquée par les 42 morts de vendredi, dont 37
militants séparatistes dans l'incendie criminel de la maison des
syndicats. Il a accusé la Russie d'être derrière ces affrontements et
s'en est également pris aux policiers de la ville, laissant entendre
qu'ils étaient plus intéressés par les pots-de-vin que par le maintien
de l'ordre. S'ils avaient fait leur travail, a-t-il dit, "ces organisations
terroristes auraient échoué
". Et il annonce de prochains limogeages.

Il
a par ailleurs rejeté les accusations de Moscou qui argue que Kiev a
provoqué un bain de sang en lançant une opération militaire contre des
villes de l'est.  "Le processus de dialogue avait commencé mais il a été étouffé par le bruit des tirs des fusils automatiques de
fabrication russe
", a-t-il lancé.

Soldats ukrainiens drogués

Dans
l'est du pays, l'armée ukrainienne maintient en effet la pression sur
plusieurs villes russophones, dont Slaviansk, en état de siège. Mais
rien n'indique qu'elle poursuit son avance.

 

►►►A LIRE ICI : reportage
et photos de notre envoyée spéciale dans l'est de l'Ukraine, Cécilia Arbona

Près de Marioupol, plusieurs
soldats ukrainiens ont été drogués par de la nourriture, puis
brièvement enlevés avant d'être libérés. Les séparatistes comptent
organiser le 11 mai un referendum d'autodétermination dans la région de
Donetsk, pour faire pièce au scrutin présidentiel prévu par Kiev le 25
mai.

 

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